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Sud-Kivu: A la place du dialogue, la communauté Banyamulenge recommande l'organisation des opérations militaires de grande envergure dans les hauts plateaux de Minembwe (Déclaration).

La situation sécuritaire et humanitaire reste dégradante dans les hauts plateaux de Minembwe dans la partie sud de la province du Sud-Kivu. Elle fait face à des affrontements entre groupes armés qui entraînent des pertes en vies humaines, des incendies des maisons et des déplacements massifs de la population.

La communauté Banyamulenge a dans sa déclaration faite le 16 Octobre 2019, a fait allusion au plan de son extermination et de son déracinement en pleine exécution à Minembwe et sur tous les hauts plateaux qui s'étendent sur les territoires de Fizi, Mwenga et Uvira. 

Pour elle, ce plan se traduit par les massacres systématiques, l'incendie et la destruction totale des villages habités par les Banyamulenge et le pillage de leurs bétails et ce, par des groupes armés bien identifiés entre autres : les mai-mai yakutumba, Ebwela, Aochi, Mulumba et Bilozebishambuke, soutenus par des groupes armés étrangers notamment les Forces Nationales de Libération du Burundi (FNL), la Résistance pour un État de Droit au Burundi (Red Tabarka), la Force République du Burundi (Forebi).

 Un des signataires de cette déclaration, M. Müller Ruhimbika renseigne qu'une centaine des personnes ont été tuées depuis ce phénomène en 2017, plus de 160 villages et ecntres incendiés, plus de 35. 000 vaches emportées sous  l'œil complaint des unités des forces armées de la République Démocratique du Congo.

 La communauté Banyamulenge dénonce la banalisation de ce qui se passe à Minembwe par la 33e région militaire qui présente ce plan de massacre comme un conflit interethnique et qui empêcherait les militaires de se battre sous prétexte de procéder au dialogue, mais aussi l'ordre donné  à tous les éléments de la police issus de la communauté Banyamulenge de quitter les hauts plateaux dans délai, s'avère être injuste.

 La communauté Banyamulenge réfute en outre, l'argument selon lequel il s'agit d'une guerre interethnique ou alors liée à la création de la commune de Minebwe et affirme n'avoir aucun problème avec les communautés voisines. Elle rappelle aussi, l'existence d'un programme du gouvernement de traquer les groupes armés dont les maï-maï.

La communauté Banyamulenge a travers cette déclaration prend à témoin la communauté nationale et internationale sur les actes de génocide en exécution à Minembwe et demande à l'État d'arrêter ces tragédies, de protéger  toute la population des hauts plateaux et d'imposer la paix, mais aussi de traquer tous les groupes armés étrangers et locaux et déférer en justice les militaires qui ont trahi leur serment en collaborant avec les mai-mai, ainsi que les terreurs des ficelles et toute personne faisant apologie de la haine et de la guerre.

 Par ailleurs, la communauté Banyamulenge annonce qu'elle ne prendra plus part à un quelconque dialogue tant que les actes qu'elle qualifie de génocide ne seront pas arrêtés et l'état de siège auquel elle est soumis soit brisé. Toutes fois, elle recommande l'organisation des opérations militaires de grande envergure en vue d'arrêter une fois pour toutes, ce phénomène jugé d'épuration ethnique et ce, avec un commandement mixte.

 La communauté Banyamulenge salut l'engagement du chef de l'État Félix Tshisekedi en vue de rétablir la paix et la sécurité dans les hauts plateaux de Minembwe et demande d'avantage son implication pour protéger cette communauté en détresse. 

 

 

Commentaires (Total : 1)

S
Sylvie Mbombo 07/02/2021 02:14:38

Rentrez au Rwanda , Minembwe appartiens au Congolais et non au réfuges rwandais vivant au congo. C'est vous qui extermises nôtre communautés vous vous passes comme des victims.

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