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Ebola : Médecin Sans frontière et l’équipe de la riposte introduisent le vaccin Johnson and Johnson

 La coordination de la riposte à l’épidémie et MSF ont annoncé ce mardi 12 novembre 2019 dans une conférence de presse à Goma l’introduction du deuxième vaccin contre le virus Ebola

Au cours de cette conférence de presse, le coordonnateur de la riposte, le Prof. Steve Ahuka Mundeke, a annoncé que la vaccination avec ce deuxième vaccin débutera ce jeudi 14 novembre 2019 dans deux aires de santé de Karisimbi à Goma, notamment à Majengo et à Kahembe.

Le début de la vaccination va donc précéder le lancement officiel de l’introduction de ce vaccin qui interviendra dans les jours à venir.  Ce vaccin sera administré en intramusculaire en deux doses avec un intervalle de 56 jours. Il a  pour cible les adultes et les enfants de plus de douze mois. Il possède une forte réponse immunitaire et sa dose a l’avantage d’augmenter cette réponse en la rendant plus durable afin de protéger les populations contre une éventuelle épidémie à la Maladie à virus Ebola, selon un membre du consortium qui s’est occupé de l’étude de ce vaccin, le Dr Hugo Kavunga, project manager INRB, membre du consortium. Toute personne est éligible à ce vaccin, y compris les enfants âgés de plus d’un an, même les femmes enceintes et allaitantes. Par ailleurs, pour les femmes en âge de procréer, on leur proposera un test de grossesse. Celles qui n’en voudront pas, seront toujours vaccinées. Les femmes enceintes seront suivies, a dit la coordonnatrice du projet de vaccination à MSF/France, le Dr Véronique Urbaniak.

Le choix du site de vaccination a été fait après plusieurs études et c’est dans le but de protéger la population contre les éventuelles épidémies que Majengo et Kahembe ont été sélectionnés.   
 Le vaccin s’appelle Ad26.Zebov/MVA-BN-Filo. Il est d’origine belgo-américaine et est dénommé Johnson and Johnson. Il a déjà été utilisé en Sierra Leone  en Afrique de l’Ouest, en Ouganda et bientôt au Rwanda. Ce deuxième vaccin vient compléter le premier vaccin en cours d’utilisation en stratégie en ceinture et qui a déjà sauvé plus de 3000 personnes à ce jour.

Selon le comité multisectoriel de la riposte, depuis le début de l’épidémie, le cumul des cas est de 3.291, dont 3.173 confirmés et 118 probables. Au total, il y a eu 2.193 décès (2075 confirmés et 118 probables) et 1067 personnes guéries.

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