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Sud-Kivu : la société civile appelle à la cessation des hostilités à Fizi

La société civile de Minembwe (Sud-Kivu) demande aux groupes armés locaux, qui s’affrontent depuis deux semaines à Lulenge, d’arrêter les hostilités de toute urgence pour préserver la paix dans le territoire de Fizi. Dans un communiqué rendu public mercredi 6 mars, elle dénonce les violences à caractère ethnique qui ont fait plus de dix morts. 

Des villages entiers ont été incendiés, des enfants, des femmes et de vieillards poussés au déplacement et des vaches tuées ou emportées. Pendant ce temps, les autorités locales affirment avoir dépêché mercredi même une délégation dans la zone touchée à Lulenge pour tenter d’entamer le premier dialogue entre les belligérants. 

Ce sont les FARDC qui conduisent cette délégation. Un dialogue a été organisé à Minembwe-Centre entre les communautés Banyamulenge, Babembe et Bafuliru sur ces conflits.

Les participants se sont mis d'accord sur la cohabitation pacifique. Mais pendant que les troupes des FARDC débarquaient au village Babengwa, où les affrontements ont cessé, des sources locales affirment que les combats se poursuivaient encore sur l'axe Matanganika, proche de Babengwa. 

Le président de la société civile de Minembwe, Rugira Nyatotora, rappelle dans un communiqué que ces conflits avaient commencé fin février lorsqu’un berger a été froidement abattu par des miliciens Maï-Maï.

La riposte des miliciens Twigwaneho Banyamulenge n’a pas tardé. Ces derniers ont attaqué des villages et incendié sept maisons, où ils ont trouvé leurs collègues assassinés.

Selon d’autres sources locales, le groupe armé Ngumino a également participé aux combats pour soutenir les Twigwaneho. Le commandant de cette milice, le colonel Semahungure, accompagné de ses hommes et ses alliés burundais, est passé lundi dernier par Minembwe-Centre pour renforcer la milice Twigwaneho à Lulenge, ajoutent les mêmes sources.

La société civile de Minembwe demande l’implication de la MONUSCO, des FARDC, de la police, des autorités civiles territoriales et des sages de toutes les communautés pour arrêter ces violences.     

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