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RDC : plus de 4 mille cas de violations des droits de l’homme au 1er semestre de 202

La RDC a  connu  4 mille 113 violations et atteintes aux droits de l’homme au cours du premier semestre de 2020 sur son territoire,  soit une augmentation de 17% par rapport au semestre précédent, soit de juillet à décembre 2019,  et de 35% par rapport à la même période l’année dernière. 

Chiffres documentés ont été publiés mercredi 5 aout, dans le rapport  du Bureau conjoint des Nations unies aux droits de l’homme. 

Cette tendance à la hausse s’explique par une augmentation exponentielle de plus de + 91% du nombre d’atteintes attribuables aux groupes armés.  Le Bureau conjoint signale une détérioration de la situation des droits de l’homme dans les provinces en conflit, en particulier l’Ituri, le Sud-Kivu, le Tanganyika et le Nord-Kivu, à cause de l’activisme des groupes armés.  Selon le même rapport le nombre de violations commises par les agents de l’Etat, c’est à dire des policiers et des militaires a connu une légère diminution de -3%.

  Sur le terrain, les nations unies ont documenté près de 43% des violations imputables aux agents de l’Etat, responsables des exécutions extrajudiciaires d’au moins 225 personnes, dont 33 femmes et 18 enfants, sur l’ensemble du territoire national. 

Les combattants de tous les groupes armés confondus ont quant à eux commis 57% des violations documentées et ont été responsables des exécutions sommaires d’au moins 1.315 personnes. 

Par ailleurs 398 cas de violences sexuelles liées aux conflits affectant 436 femmes et deux hommes adultes. Près de 21% de ces victimes sont attribuables aux agents de l’Etat (94 victimes tandis que les combattants des différents groupes armés sont responsables de près de 79% des victimes. 

573 violations des droits de l’homme et des libertés fondamentales liées à des restrictions de l’espace démocratique, soit une augmentation de 24% par rapport à la même période de l’année 2019 (461 violations).  Cette tendance à la hausse s’explique notamment par un grand nombre d’arrestations arbitraires et de détentions illégales ainsi que de violations au droit à la liberté d’expression.

Y compris dans le cadre de la mise en œuvre des mesures liées à l’état d’urgence sanitaire, par des policiers et des militaires des FARDC.  Le rapport soutient que s’agissant de la lutte contre l’impunité, le BCNUDH a appuyé les juridictions militaires.

Au moins 80 militaires des FARDC, 25 agents de la PNC et 28 membres des groupes armés ont été condamnés pour des actes constitutifs de violations des droits de l’homme sur tout le territoire de la RDC.

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