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Sud-Kivu : La transition politique de 2018 ne sera historique que quand elle permettra de tourner la page des années de prédation de la liberté de la presse (AFEM).

La province du Sud-Kivu s'illustre ces derniers trois mois de l'année en cours en violation des droits des journalistes.

Selon l'Association des Femmes des Médias "AFEM" en sigle, environ 7 journalistes ont subit des traitements inhumains soient par des services de l'État ou alors par des éléments de l'ordre et de sécurité.  

Parmi ces journalistes, Thaïs Bagula, Prisca Bukaraba, Yvelin Ntabaka tous directeurs des radios émettant depuis Bukavu au Sud-Kivu ont été séquestrés et privés de tout mouvement pendant plusieurs heures par l'agence nationale de renseignement pour des raisons soient administratifs ou de l'exercice au quotidien de leur métier.  Un journaliste ( Justin Murhula de deboutrdc.net) et deux autres de la RTNC/Bukavu ont passé des nuits au cachot du parquet, respectivement pour raison d'exercice du travail du journalisme et pour avoir semer la psychose au sein des agents suite à une prophétie sur des probables cas de décès qui surgiraient au sein de la RTNC.

A Uvira, un journaliste a été également victime des menaces et agressions de la part des agents de sécurité quand il se rendait à son service le mardi 25 Aout 2020 vers 4 heures du matin et tous les matériels de son travail ont été ravis. 

Ces cas de violation des droits des journalistes interviennent pendant que le chef de l'État avait lors de son discours d'investiture, déclaré qu'il fera de la presse le vrai quatrième pouvoir en République Démocratique du Congo. Plus d'une année après, rien ne fait.  

Pour AFEM, la transition politique annoncée lors des élections de 2018 ne sera historique qu’à partir du moment où elle permettra aux journalistes de tourner effectivement la page de toutes les années de prédation de la liberté de la presse qu'ils ont connues pendant plusieurs années. 

Pendant que le chef de l'État congolais prône un Etat de droit, AFEM attire l’attention de l’opinion publique et privée sur le fait que la Constitution de la République Démocratique du Congo souligne sans équivoque, à son article 19 que « Nul ne peut être ni soustrait ni distrait contre son gré du juge que la loi lui assigne.

Toute personne a droit à ce que sa cause soit entendue dans un délai raisonnable par le juge compétent…toute personne a le droit de se faire assister d’un défenseur de son choix et ce, à tous les niveaux de la procédure pénale, y compris l’enquête policière et l’instruction pré juridictionnelle. Elle doit se faire assister également devant les services de sécurité ».

Ainsi, tous les services de l’Etat ayant dans leurs attributions la recherche des infractions et la poursuite des présumés auteurs de celles-ci devraient sans relache se conformer à cette disposition d’ordre public qui rentre dans la vision d'un réel État de droit.   

Selon AFEM, une nouvelle ère de la liberté de la presse signifie qu’aucun journaliste ne peut plus être envoyé en prison à cause de son travail et ne veut plus continuer à faire le deuil pour des journalistes qui sont assassinés, mais aussi aucun média ne doit plus être réduit au silence.   

Cette structure demande aux autorités à tous les niveaux à l'occurrence le président de la République de s’assumer en protégeant la liberté de la presse, gage de la démocratie pour ainsi matérialiser sa promesse de faire de la presse le vrai quatrième pouvoir en République Démocratique du Congo.

 

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