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Sud-Kivu : La société civile dénonce le monnayage des visites des détenus au sein des Amigos et prisons.

Dans une correspondance adressée au ministre provincial de la justice, la société civile dénonce le non-respect du communiqué  du 26 février 2020 portant interdiction de monnayage  de visites de détenus au sein des Amigos et prisons de la province du Sud-Kivu et fait savoir que les mêmes irrégularités s'enregistrent et se sont amplifiées depuis ce communiqué du ministère provincial de la justice.  

Cette structure citoyenne renseigne que pour rendre visite à un détenu dans un poste de police, dans les prisons centrales de Kabare, Mwenga, Bukavu et ailleurs, il faut payer 1000Fc, ainsi que 60 dollars américains de terrain à payer à la prison centrale de Bukavu et ailleurs.

 "Des  traitements inhumains  s’en suivent, si on n’en paye pas (être privé de sa nourriture) et autres pratiques sont soumises à ceux qui résistent à ces mauvaises pratiques, pourtant le Chef de l’Etat congolais, dans son discours lors de la 75ème Assemblée Générale de l’ONU du mardi 22 septembre 2020, a indiqué que l’amélioration de la situation des droits de l’Homme  en République Démocratique du Congo , fait partie des priorités de son gouvernement; c’est pourquoi le noyau urbain de la Société Civile de Bukavu voudrait savoir le pourcentage ou effectifs des violations des droits humains dans les Amigos et prisons en province  du Sud-Kivu que le ministre veux atteindre  pour qu'il puisse mettre en application son communiqué ci-haut cité et s'inscrire dans la logique du Chef de l’Etat", peut-on lire dans la correspondance. 

M. Jackson Kalimba, président du noyau urbain de la société civile précise qu'actuellement le caractère de la gratuité de la justice est en train d’être mis en cause et les animateurs  de la justice  prennent le plaisir d’exiger les frais de dépôts de la plainte et les frais de visite aux détenus  alors que l’arrêté interministériel N° 243/CAB/MIN/DH/2010 et N° 043/CAB/MIN/Finance/2010 du 04 mai 2010, portant fixation des droits, taxes et redevances  à percevoir à l’initiative du ministère de la justice des droits humains et publié au journal officiel de la République Démocratique du Congo, l'interdit. 

La société civile sollicite l'implication du ministre provincial de la justice, avant toute action citoyenne  organisée par le bureau urbain, en vue d'instaurer des  sanctions disciplinaires pour tout cas de violation des droits des prisonniers car ces frais deviennent une pullule amère aux habitants du Sud-Kivu.

 

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