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Deux journalistes menacés de mort par des miliciens à l’Est de la RD Congo

Journaliste en danger (JED) est extrêmement préoccupée par la situation que vivent, depuis quelques jours, deux journalistes contraints de vivre dans la clandestinité après avoir reçu une série de menaces de mort proférées par des miliciens Maï Maï à l’Est de la République Démocratique du Congo.

Il s’agit de David Munyanga, directeur de la Radio Ondese FM, station communautaire émettant à Kiliba, dans la province du Sud-Kivu ; et de Fiston Matsanda, journaliste à la Radio communautaire de Bashu, dans le territoire de Beni, province du Nord-Kivu.

Selon nos sources, David Munyanga est entré en clandestinité depuis le 22 mai 2019. La veille, son domicile a été attaqué par un groupe de miliciens Maï Maï, munis des armes à feu. Après l’avoir brutalisé, l’un de ses assaillants a voulu tirer sur le journaliste. David Munyanga a eu la vie sauve grâce à l’intervention de ses voisins.

Ces miliciens lui reprochent d’avoir diffusé une information qui serait à la base de l‘arrestation d’un élément Maï Maï par les Forces Armées de la RD Congo (FARDC).

Pendant qu’il se préparait à quitter la localité de Kiliba, David Munyanga a reçu un appel téléphonique émis par un chef milicien qui lui a proféré des menaces en ces termes : « On n’a pas voulu te tuer ce jour-là par ce que tu étais avec tes enfants. Ta radio sera incendiée et toi-même assassiné si notre élément n’est pas libéré ».

Contacté par JED, David Munyanga a déclaré que c’est depuis plus d’un mois qu’il vit sous menaces de ces miliciens. « Au mois d’avril, j’étais tombé dans une embuscade des miliciens Maï Maï dans le tronçon Ondes-Kabulimbo. Ces hommes armés m’ont amené dans la brousse où j’étais détenu pendant environs cinq heures du temps. J’ai obtenu ma libération grâce à l’intervention des autorités locales qui passaient des coups de fil à mes ravisseurs. Mon ordinateur portable et mon téléphone ont été confisqués jusqu’ à ce jour. Deux jours après ma libération, le même chef Maï Maï m’a sérieusement menacé au téléphone pour avoir permis à ma radio de diffuser l’information relative à mon enlèvement. Face à cette série de menaces de mort, j’ai saisi officiellement le chef de cité à qui j’ai demandé la protection ».

Papier tiré de JED

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