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Sud-Kivu : Les femmes de carrés miniers de Shabunda confrontées à des avortements clandestins à répétition

Les femmes des carrés miniers de Shabunda éprouvent des difficultés à accéder à des hôpitaux pour une bonne prise en charge des soins médicaux. Lorsqu’elles sont confrontées à plusieurs maladies gynécologiques telles que les infections sexuellement transmissibles ainsi qu’à des multiples avortements provoqués clandestinement, le facteur enclavement entre toujours en compte. Une activiste des droits des femmes, Anissa Nkana, plaide pour leurs cas tout en demandant au gouvernement congolais de réexaminer cette situation et trouver une solution favorable.  

 

Les charlatans des avortements clandestins dans les carrés miniers

 

Situé à plus de 340 kilomètres de la ville de Bukavu, Shabunda, un vaste territoire du Sud-Kivu reste enclavé. Un milieu riche et connu par un gisement en grande quantité des minerais, les femmes quittent différents environnements à la recherche du travail, elles sont appelées les femmes « Twangese ». Elles exercent plusieurs activités dans ce contré mais le plus important consiste à piler le sable pour en extraire une petite quantité de minerai qui d’or. Certaines d’entre elles sont exposées à la prostitution pour pouvoir survivre. D’autres subissent des violences sexuelles chaque jour par ces creuseurs d’or. Lorsque la grossesse non désirée apparait, les femmes twangese ne réfléchissent pas deux fois, il faut coûte que coûte procéder à l’expulsion du fœtus, sinon elles sont heurtées au problème des moyens.

Une défense des droits des femmes, Anissa Nkana, témoin d’un spectacle triste s’est révoltée de la manière dont ces femmes sont contraintes à procéder aux avortements clandestins tout en prenant le risque de mourir.

Dans sa description, la défenseuse des droits des femmes décrit  des petites huttes en piètre état où des charlatans s’activent à des avortements  des grossesses sans  se préoccuper de l’hygiène. Des témoignages reçus, plusieurs femmes se sont vite vidé de tous leurs sangs jusqu’à ce que la mort s’en suive. Anissa ajoute : « Je suis révoltée par cette situation. Les hôpitaux sont quasi inexistants, Ces femmes doivent elles mourir ainsi ? » Il est temps implore-t-elle, que le Gouvernement congolais examine ces faits avec plus d’attention. De nombreuses vies s’éteignent par manque d’accessibilité aux hôpitaux pour un avortement médicalisé.

Regard sur le Protocole de Maputo

Approuvé en République Démocratique du Congo en 2006 le 12 juin, le Protocole de Maputo donne autorisation à toute femme ayant subi des violences sexuelles, l’inceste ou encore sa santé mentale et physique sont mis en danger, ces dernières sont autorisées à procéder à un avortement médicalisé. Rappelons que le document du protocole de Maputo a été adopté le  juillet  par la deuxième session ordinaire lors de la conférence de l’Organisation  de l’Unité africaine.

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