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RDC : le Premier ministre déclare son patrimoine et renforce la pression sur ses ministres

Sylvestre Ilunga Illunkamba, le Premier ministre en République démocratique du Congo a présenté ce lundi la liste de son patrimoine à la Cour constitutionnelle du pays. Une injonction faite par l’institution à l’ensemble du gouvernement, mais aussi au chef de l’Etat dès leur prise de fonction.

« Avant leur entrée en fonction et à l’expiration de celle-ci, le président de la République et les membres du gouvernement sont tenus de déposer, devant la Cour constitutionnelle, la déclaration écrite de leur patrimoine familial, énumérant leurs biens meubles, y compris actions, parts sociales, obligations, autres valeurs, comptes en banque, leurs biens immeubles, y compris des terrains non bâtis, forêts et plantations et terres agricoles, mines et tous autres immeubles avec indication des titres pertinents. Le patrimoine familial inclut les biens du conjoint selon le régime matrimonial, des enfants mineurs et des enfants, mêmes majeurs, à charge du couple », indique l’article 99 de la loi fondamentale congolaise. Un texte qui s’applique également au chef de l’Etat sortant.

Quid de Tshisekedi et Kabila ?

Le Premier ministre congolais nommé en mai dernier par Félix Tshisekedi, a dès lors incité les membres de son gouvernement à en faire de même avant le 6 octobre, faute de quoi la loi sera appliquée dans toute sa rigueur. En l’espèce, les textes prévoient la démission pure et simple de la personnalité concernée si la déclaration n’est pas opérée dans les 30 jours suivant l’investiture.

 

En RDC, la déclaration de patrimoine avait été l’un des premiers soubresauts de Félix Tshisekedi qui s’est résolument engagé à lutter contre la corruption dans le pays. Selon les médias locaux, le chef de l’Etat aurait déclaré ses avoirs, aux dernières heures du délai qui lui était imparti, soit à la date du 22 février, « selon des sources proches de la présidence ». Une opération menée sans doute sans publicité puisque des organisations de la société civile continuent de la réclamer.

Idem pour le président sortant Joseph Kabila Kabange qui aurait dû le faire dans les 30 jours suivant la fin de sa présidence, en février dernier notamment. Aucune information n’a fuité sur une quelconque déclaration.

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