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Sud-Kivu : s'il arrivait que le gouvernement provincial actuel tombe, les acteurs de la société civile obligeront la dissolution de l'Assemblée provinciale (Déclaration).

Le débat sur le départ ou le maintien du gouverneur de la province du Sud-Kivu alimente toujours la scène politique et sociale en province. Cette situation ne laisse pas indifférent les acteurs de la société civile.

Au cours d'un point de presse tenu ce mercredi 2 octobre 2019, les organisations de la société civile dans toute sa diversité, les médias communautaires, les mouvements citoyens et les forces vives de la province ont dans une déclaration commune dit sentir la résurgence des menaces d'un nouveau manège destiné à limoger le chef de l'exécutif provincial actuel, avant que son gouvernement ait doté la province de son budget pour l'année 2020 et des menaces qui ne tiennent que des lunettes d'intérêts particuliers entre camps politico-ethniques en perpétuels antagonismes.  

Dans ladite déclaration, les acteurs de la société civile dresse un bilan très négatif des départs intempestifs des gouverneurs, choisis et démis par des acteurs politiques, qu'ils qualifient des gourous invisibles et leurs réseaux installés savamment en province, avec à la clé des échecs cumulés.

"Nous disons non à la prise en otage de la province par des pseudo-notables assis à Kinshasa, dénonçons leurs manœuvres de déstabilisation et nous alertons les animateurs de toutes les institutions de la République du niveau national et provincial sur notre détermination à mobiliser la population à se lever comme un seul homme afin de barrer la route aux imposteurs qui voudront ramener la Province dans la fragilisation de la province, les tragédies humanitaires, la clochardisation des agents de l'administration publique et la désolation des familles victimes des incendies et expropriation foncière", peut-on lire dans la déclaration.

Les acteurs de la société civile invitent par ailleurs le chef de l'exécutif provincial de demeurer dans les attitudes d'un homme d'État sensible aux valeurs républicaines et démocratiques, toute en réaffirmant que si jamais par son propre chef, la pression ou par des mécanismes politiquement illégitimes bien que légaux, le gouvernement actuel tombe, ils prendront en mains toutes leurs responsabilités historiques pour obliger la dissolution de l'Assemblée provinciale.

"Nous prendrons en mains nos responsabilités historiques pour obliger la dissolution de l'Assemblée provinciale, le vote de nouveaux députés provinciaux et le choix d'un gouverneur parmi les personnes indépendantes autres que les acteurs politiques connus faisant rend au sein de la classe politique d'aujourd'hui", disent-ils dans la déclaration commune.

L'appel a été également lancé au président de la République d'user de son pouvoir constitutionnel en vue de paralyser la manœuvre qui vise à déstabiliser le Sud-Kivu et ainsi permettre un décollage synchronisé des toutes les provinces de la République Démocratique du Congo.

Signalons que, les acteurs de la société civile, les radios communautaires, les mouvements citoyens, les forces vives ont rendu publique cette commune déclaration sur invitation du Réseau des Radios et Télévisions communautaires du Congo (RATECO) en sigle

 

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