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RDC : le projet de la désignation d’un cadre du Fcc à la présidence de la Ceni viole les principes démocratiques (ONG)

L’Association Africaine de Défense des droits de l’Homme (ASADHO), l’Institut de Recherche en Droits Humains (IRDH) et JUSTICIA Asbl sont vivement préoccupées par des nouvelles manœuvres politiciennes du Front Commun pour le Congo (FCC), visant à remplacer le Président NANGAA YOBELUO Corneille par le Professeur LUMANU BWANA N’SEFU Adolphe, en violation de l’article 211 de la Constitution qui consacre les principes d’indépendance et d’impartialité, garantie du bon fonctionnement de la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI).

Pour ces organisations de la société civile,  il revient que le FCC s’emploierait à user de sa majorité chimérique à l’Assemblée Nationale, afin de torpiller des réformes visant à crédibiliser les élections à venir.

« Il éviterait la modification envisagée de l’article 10 de la loi électorale de 2013 qu’il avait mis en place, pour que les membres de la CENI soient désignés par  les forces politiques de l’Assemblée Nationale, au détriment de la volonté populaire qui mise sur l’indépendance, exprimée dans la Constitution. » disent-elles dans leur déclaration.

La crainte des ONG à l’endroit spécifique du Professeur LUMUNA s’explique du fait que celui-ci est Député national élu de Kabinda (Province de Lomami), sur la liste du parti PPRD (FCC) dont il a été Coordonnateur du Bureau d’Études, Stratégies et Actions, avant de devenir Directeur de Cabinet du Président KABILA KABANGE Joseph.

Pour rappel, les élections de 2018, dont est issue l’actuelle majorité parlementaire factice, avaient connu des sérieux dysfonctionnements, à cause de la mainmise qu’y exerçait la majorité présidentielle d’antan. Elles avaient été tenues dans un climat tendu, émaillé de corruption et de manipulation des résultats électoraux qui avaient bénéficié, à 100%, aux députés siégeant actuellement à l’hémicycle.

Les trois ONG signataires dénoncent la stratégie visant à privilégier des intérêts égoïstes des politiciens du FCC, en compromettant l’avenir de toute la nation. Elles préviennent qu’elles mobiliseront la population contre ce projet macabre qui tend à confisquer le parachèvement du processus électoral.

ASADHO, IRDH et JUSTICIA Asbl estime que, outre l’emprise du Parlement, l’extension du contrôle exclusif du PPRD à la CENI mettrait à rude épreuve le principe de son indépendance, annihilant ainsi toute possibilité d’extirper le mal qui ronge le processus électoral amorcé depuis 2006.

Elles trouvent impérieux que la CENI soit une institution réellement citoyenne, composée exclusivement des animateurs de la société civile ayant fait leur preuve par leur neutralité, compétence et qui ne soient corruptibles ni influençables.

 

 

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