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21 ans après les massacres de Makobola : que justice soit faite. ( familles des victimes)

Des moments de fortes  émotions et  des pleurs des familles des victimes du massacre de Makobola à Fizi dans la province du Sud-Kivu. Cela fait exactement 21 ans, jour pour jour, que 800 des leurs ont été tués, la plupart brûlés vifs.

Biaba Bilombele 65 ans a perdu plusieurs  membres de sa famille.

« Nous nous sommes en fuit ce jour-là c’est pourquoi nous avons eu la vie sauve, les hommes, les femmes, les enfants étaient brûlés vifs dans des maisons. J'avais perdu mes  fils et je n'ai pas un mari, lui aussi était mort dans ce massacre ainsi que plusieurs autres membre de ma famille, vraiment je souffre. » Témoigne-t-elle.

 Il était un certain mardi, le 30 décembre 1998 quand un nombre estimé à 800 personnes, appartenant largement à la communauté Babembe, avaient été sauvagement massacrées dans la cité de Makobola. La cité de Makobola se situe à quelques 15 kilomètres au sud d’Uvira, à la frontière entre les territoires de Fizi et celui d’Uvira Les auteurs du massacre, selon les dires des témoins seraient de rebelles appartenant au Rassemblement Congolais pour la Démocratie (RCD).

Pour le professeur Obedi Nyamangyoku, l’un des organisateurs de la cérémonie, c’est la première fois que l’anniversaire de ce  massacre est célébré officiellement.

« Si nous avons décidé de commémorer, c'est tout simplement pour que plus jamais ceci ne se répète.»

Charles SADI SIMBI chef de groupement de BABUNGWE nord dans le secteur de TANGANYIKA MBOKO  se dit choqué de constater que certains présumés bourreaux de l’époque n’ont jamais été inquiétés, vingt et un ans après. Et demande que justice et réparation soient faites 

 « La communauté internationale parle d'autour de 800 mais nous nous parlons de 1458 âmes perdu assassiné froidement ici à Makobola et ses environs. Donc nous voulons à ce que tout ce qui a eu comme massacre que ça soit ici à makobola, à mwadiga, à itombwe, et ailleurs qu'il y ait une sorte de tribunal spécial qui va juger les auteurs de ces massacre-là, les auteurs cours toujours et ils sont entrain de vaquer librement à leurs occupations. »

Le député Homer BULAKALI  promet de faire parvenir ses recommandations à la présidence de la république pour l’obtention d’un  tribunal international pour le Congo parce que les commanditaires de ce massacre sont connus.

« Qui n'a pas vu Jams KABAREBE chef d'Etat-major de l'armée rwandaise qui était aussi chef d'État-major en RDC qui était à la tête d'une forte équipe militaire bien formé et bien entraîné et qui avait semé désolation, et qui avait tuée, massacré la population congolaise. On doit commencer par-là les enquêtes, parce qu'il y  a un nom qui est cité et je parle de Jams KABAREBE. »

Monseigneur Sébastien Joseph MUYENGO, évêque du Diocèse d’UVIRA a exhorté les habitants à l’unité afin de faire entendre leur voix dans la lutte contre l’impunité et propose le Dialogue comme solution au conflit.

« Nous pouvons réclamer la justice, la vérité, mais cela commence par le dialogue et c'est de ce dialogue que nous saurons la vérité et le droit. Dialoguer c'est pourquoi nous demandons à tous ces gens qui se battent d'arrêter et de dialogue pour régler nos divergences. »

Aucune enquête indépendante n’a été diligenté, mais aussi moins sont ceux qui se soucient de l’avenir de victimes de cette barbarie. De surcroît, la localité se situe dans une région trouble dont on a longtemps appelé « Zone Rouge » de Fizi et qui est en proie à des incessantes rebellions et mouvements insurgés.

 

 

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