Sud-Kivu : En percevant l'impot foncier dans les cimetières, le gouvernement reconnait et légalise l'occupation anarchique et inhumaine
Le gouvernement provincial du Sud-Kivu a lancé la semaine dernière la semaine fiscale. Une semaine au cours de laquelle les assujettis s'acquittent de leurs devoirs civiques envers le pouvoir public. Parmi ces devoirs figure l'impôt foncier dont sa perception devrait requérir quelques normes.
M. Namur Kantitima, cadre de l'Union pour Nation Congolaise "UNC" en sigle, invite les à s'acquitter du devoir civique en payer l'impôt foncier, mais aussi à ceux qui font loger leurs maisons de payer l'impôt sur le revenu locatif. Selon lui, on ne peut pas exiger aux dirigeants de payer les salaires des enseignants, des militaires ainsi que la construction des infrastructures sans contribuer financement à cette reconstruction sociale.
Toutefois, ce haut cadre de l'Union pour la Nation Congolaise au Sud-Kivu s'interroge sur les mobiles de la dépréciation monétaire dont le taux a été revu à la hausse, soit un accroissement de plus de 30% par rapport au taux de l'année écoulée ainsi que la majoration de cet impôt qui est passé 11 à 15 dollars américains".
Par ailleurs, il estime que cette campagne devrait se poursuivre pour motiver chaque citoyen à verser sa part pour sa maison ou parcelle comme l'État Congolais a pris la charge et corde du siècle "la prime" qui désormais constituait un frein et blocage de l'épanouissement et investissement des familles démunies au Sud-Kivu en particulier et au pays en général.
M. Namur Kantitima note par ailleurs quelques irrégularités dans la perception de l'impôt foncier dans à Bukavu.
"Faut-il percevoir ou imposer l'impôt foncier aux habitants qui partagent le lieu avec nos morts ?" s'interroge-t-il
Ce dignitaire de premier rang de l'UNC estime que les morts devraient se reposer en paix et attendre le jour de la résurrection, fort malheureusement, aujourd'hui ils sont inquiétés par les vivants et que cueillir un impôt auprès des personnes qui spolient les cimetières constitue une reconnaissance et légalisation tacite de l'occupation anarchique et inhumaine de ces cimetières.