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Sud-Kivu : Crime environnemental par la société TRABEMCO au lac Kivu alerte la société civile.

La société civile environnementale du Sud-Kivu a dans un entretien accordé à libregrandlac.com ce vendredi 28 Février 2020 dénoncé les constructions anarchiques sur la rive du lac Kivu qu'elle qualifie de crime environnemental qui serait entretenu par la société TRABEMCO aux environs de la ville de Bukavu et cela au su et au vu des autorités provinciales. 

Josué Aruna, président du bureau de coordination de la société civile environnementale renseigne que les constructions anarchiques sur le littoral du Lac Kivu et dans le lac ne font que reprendre sa phase normale et pense que les concernés ne resteront pas impunis car ils commettent un crime environnemental.

"La société civile environnementale ne gardera pas silence sans que la justice congolaise ne tranche. Si la justice congolaise ne se prononce pas sur cette affaire, nous saisirons la justice des institutions régionales partageant avec nous les intérêts du lac Kivu", dit-il.

Pour lui, ce bassin du Lac Kivu est l’un des Bassins faisant partie de 276 bassins hydrographiques transfrontaliers d’intérêt international où l’occupation anthropique au tour de ce lac aura pour résultat la rupture des liens physiques et biologiques naturels entre les rivières et ses plaines d’inondation et ces constructions anarchiques sur la rive et les déchets déversés dans le lac KIVU menacent l'écosystème de ce lac.   

Il faut noter que malgré l'existence d'un arrêté signé le 28 Aout 2019 portant assainissement des agglomérations urbaines et rurales au Sud-Kivu, dans lequel le Gouverneur Théo Ngwabidje Kasi a interdit des constructions à plusieurs endroits dont notamment les 10m de rive du Lac-Kivu. L'on assiste aujourd’hui à certains endroits, des personnes qui profitent de leur position au gouvernement pour continuer à saboter et empiéter les lois de la république, ignorant que nul n’est au déçu de la loi.

La société civile environnementale au Sud-Kivu craint que si cette situation ne rencontre pas les préoccupations des tenants du pouvoir, qui doivent s’investir sur la bonne gestion de cet écosystème qui incarne le développement économique et l’avenir de tous, les dégâts seront énormes.

 Et devant la pertinence du problème d’occupation spontanée de dix mètres de rive du Lac Kivu, la société civile environnementale constate aussi avec regret qu'en date du 23 Févier 2020 la société TRABEMCO qui remblayait la colline sur la route vers Mudaka après  l’entrée de Bagira, s’est engagée à déverser les tonnes des camions chargés des pierres et motte de terre sur le lac. Elle précise que la persistance de  cette situation démontre la mauvaise volonté des personnes qui sabotent les mesures conservatoires prises par l’autorité provinciale.  

 "Face à cette situation, la société TRABEMCO mérite de répondre de ce crime environnemental devant la justice congolaise", martèle Josué Aruna.

Son organisation se dit encore préoccuper de l’octroi continu des parcelles le long des dix mètres de rive du Lac Kivu par les autorités qui gèrent le domaine foncier au niveau provincial, qui aussi devront répondre de leurs actes devant la justice. 

Josué ARUNA, Président de la société civile environnementale et Directeur exécutif de Congo Basin Conservation Society précise qu'au cas où l’autorité provinciale ne fournira aucun effort pour faire respecter l’application de l’arrêté signé, la société civile environnementale projette des actions citoyennes afin que la gestion du lac Kivu soit assurée et que les mesures conservatoires soient respectées par tous.

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