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KAMITUGA : La succession KYANGA WASSO Athanase alerte contre la spoliation de sa parcelle de Malupango. (Interview).

Libregrandlac.com s’est entretenu ce Vendredi 27 Mars 2020 avec Monsieur Justin KYANGA Itunga, Journaliste, Directeur-Gérant du Groupe de Presse Vision Shala, Radio et Télévision émettant de Bukavu avec une Sous-Station à Kamituga.

Notre interlocuteur est également le fondé des pouvoirs de la succession KYANGA Wasso Athanase du nom de cet ancien notable de la Ville de Kamituga et Haut Cadre de l’Ex Sominki, Division Est, décédé il y a 2 ans et demi.

A travers les lignes ci-dessous, nous vous retraçons l’essentiel de l’interview qu’il a accordée à Libregrandlac.com sur la situation de la parcelle et de la maison familiale situées sis sur N° 37  Malupango, Commune de Mobale, Ville de Kamituga et qui n’en finit plus de défrayer la chronique.

Libregrandlac.com: Monsieur Justin KYANGA, voulez-vous vous présenter brièvement ?

Justin Kyanga : Merci Cher Confrère, je suis Justin KYANGA Itunga. Je suis né à l’Hôpital Général de la MGL Kabukungu Kamituga, aujourd’hui Hôpital Général de Référence de Kamituga en 1976, de KYANGA Wasso Athanase et KABUNGULU  Jeanne. Au niveau de l’état-civil je suis marié à une femme et père de 5  jolies créatures, parmi lesquels Songa et Muganza, mes 2 jumeaux nés il y a juste une semaine.

Je suis mécanicien de formation en tant que Diplômé d’Etat en Mécanique machines-outils/ITFM Bukavu Frères de la Charité. Je suis détenteur d’une Licence en Droit Public depuis 2004, obtenue au Centre Universitaire de Bukavu actuellement Université Officielle de Bukavu.

Et depuis 2003  je suis dans le monde de la presse où j’opère comme  Journaliste et j’ai de ce fait eu à travailler dans plusieurs médias tels que Radio Rehema, Radio Okapi, RTNK ou j’ai même été Directeur et depuis 2 ans je suis Directeur-Gérant du Groupe de Presse Vision Shala, Radio et Télévision émettant de Bukavu avec une Sous-Station à Kamituga et dont le Promoteur est l’Honorable Jean Marie BULAMBO Kilosho.

 LGL: Avant d’aller dans le vif de notre sujet, en tant que journaliste, quel message avez-vous à lancer à nos lecteurs autour de la pandémie de Coronna virus qui fait rage.

JK: Ce sont des moments de peine et de tristesse que l’humanité entière traverse depuis la montée en puissance de cette pandémie, laquelle constitue une réelle question de santé publique et sur laquelle les pouvoirs publics ont eu  s’exprimer assez largement. En tant que membre du Comité Provincial de l’Union Nationale de la presse du Congo, UNPC et au sein duquel je suis Président de la Commission en charge de la Discipline et de l’Ethique Professionnelle, mon intervention s’adresserait plus vers mes pairs professionnels des médias les invitant non seulement à vulgariser les mesures d’hygiène et de prévention telles que édictées par les autorités tant nationales que provinciales, mais aussi à faire preuve de professionnalisme dans la collecte, le traitement et la diffusion de toute information liée au Coronna Virus. 

LGL : Pouvez-vous dresser un bref aperçu de la Concession familiale sise  N° 37 à Malupango/Kamituga.

JK : Mon père, feu KYANGA Athanase et dont je suis le fils ainé a été engagé à la Sominki comme Secrétaire-Comptable en 1972 et a gravi tous les échelons jusqu’à celui de Cadre de Direction, en passant par Agent de Maitrise, Cadre 1, Cadre 2 et Cadre 3. A l’entrée de l’AFDL chez nous à   Kamituga en 1996, il exerçait les fonctions de Directeur Adjoint de la Divison Est basée à Kamituga. Après les pillages systématiques de la mine de Mobale, des Ateliers et des Magasins il s’en est suivi  la fuite de tous les responsables politico-administratifs du coin, ceux de l’armée et la quasi-totalité de différents hauts cadres de la Société, nationaux comme expatriés. Face à ce vide, mon père, natif du milieu a réussi à encadrer certains jeunes volontaires pour arrêter tant soit peu, cette vague de destructions à grande echelle.  

Par moment ça m’amuse quand je vois aujourd’hui les gens s’entremanger autour de la perception des frais générés par l’exploitation de la Centrale Hydroélectrique de Mungombe. En 1996, aux temps forts des pillages, une marée humaine se dirige vers Mungombe Zizi afin d’aller saccager cette importante infrastructure et la mettre à terre, mais ils ont du rebrousser chemin après que mon père a eu à y dépêcher des jeunes vaillants de Kele pour les en dissuader, et c’est entre autre pour cela que Kamituga et ses périphéries se retrouvent encore électrifiées en ce jour.

Au regard du Code du Travail Congolais de 2002 tel que modifié à ce jour, la succession Kyanga Athanase jouit donc de son droit d’occuper la dernière maison de fonction occupée par leur père et cela à l’instar de tous les autres anciens travailleurs de l’ex Sominki. Le Code du Travail Congolais ainsi évoqué dispose en son Article 110 ce qui suit:

« En cas de faillite ou de liquidation judiciaire d’une entreprise ou d’un établissement, le travailleurs ont rang de  créanciers privilégiés sur tous les autres créanciers  y compris le Trésor Public, nonobstant toute disposition contraire à la législation antérieure pour les salaires  qui leur sont dus au titre de services fournis antérieurement  à la faillite ou à la liquidation.

Ce privilège s’exerce sur les biens meubles et immeubles de l’employeur.

Les salaires doivent être payés intégralement, avant que les autres créanciers ne revendiquent leur quote-part, aussitôt que les fonds nécessaires se trouvent réunis ».

C’est au regard  de cette disposition légale que nous, Fils d’anciens travailleurs de la Sominki vivons donc de droit dans les maisons de fonctions occupées par nos parents et personne ne devrait nous inquiéter   pour cela.

LGL : Et pour votre cas particulier, vous avez eu à connaitre certains troubles de jouissance ?

JK : Oui, Cher Confrère, un Notable du coin et qui n’a aucun passé comme travailleur de la SOMINKI et dont je tairais expressément le nom ici au vu de son rang et du respect que je lui dois, a dans un premier temps usé de ruse et de trafic d’influences pour nous déposséder de la maison pendant près de 10 ans en l’occupant, profitant des différentes fonctions qu’il a eues à occuper  tant au niveau provincial que national. De son vivant, mon père a tout mis en œuvre pour rentrer dans ses droits mais sans succès. Il nous arrive même d’associer la mort de notre père en Septembre 2017 aux multiples humiliations qu’on lui a fait subir dans ce feuilleton. A son décès, on n’a pas faibli, nous avons alerté les plus hautes instances de ce pays sur le dossier, nous avons été plusieurs fois à Kinshasa, personnellement j’ai même eu à me faire arrêter à Kamituga avec 5 de mes frères en revendiquant cette maison. C’est finalement le Gouverneur  honoraire du Sud Kivu, Maitre Claude NYAMUGABO, en bon juriste, après s’être suffisamment informé sur ce cas, sensible aux tribulations de la veuve et des orphelins, qui prendra la décision de faire déguerpir l’occupant  irrégulier et de nous y faire installer en Janvier 2019, près de 10 ans après. La lettre du Gouverneur adressée à l’Administrateur du Territoire de Mwenga et à l’ex Chef de Poste d’Encadrement Administratif de Kamituga va même un peu plus loin en ordonnant la démolition des bâtisses et autres constructions érigées dans la parcelle de manière cavalière.

LGL : Et maintenant que vous occupez de nouveau la maison, quelle est la nouvelle irrégularité que vous tenez à dénoncer ?

JK : Depuis un temps nous nous sentons de nouveau menacés. Des rumeurs de plus en plus persistantes prennent de l’ampleur et celles-ci ne peuvent pas nous laisser indifférents. Des nouvelles nous arrivent depuis un peu plus de 3 mois comme quoi certains individus, 8 au total, se prevalleraient de la détention des Titres de propriétés dans notre parcelle familiale. Des noms et des numéros de contrats nous ont même été transmis mais au stade où nous sommes il ne me parait ni indiqué ni opportun  de les mettre à la connaissance de l’opinion. Il est cependant  clair que si cela est réellement établi, la complicité de ceux qui ont en mains les commandes de l’administration foncière de la nouvelle Ville de Kamituga ne saurait être épargnée. A l’issue d’une interview que le Ministre des Affaires foncières du Gouvernement Central, Aimé Sakombi m’a accordé lors de son tout dernier passage à Bukavu, je lui ai parlé de ce nouveau rebondissement et il m’a demandé de lui transmettre le maximum d’éléments possibles quant à ce, et je les lui ai fait suivre. C’est pourquoi nous tenons à nous servir des colonnes de votre médias pour attirer l’attention de ceux qui auraient délivré un quelconque titre dans cette concession, qu’ils mettent dangereusement en jeu leurs carrières mais aussi ceux qui auraient acheté, qu’ils ont été purement et simplement été escroqués et n’ont qu’à s’en prendre à leurs margoulins de vendeurs.

Il n’y a donc pas un seul millimètre carré de terre à vendre dans la parcelle KYANGA Athanase sise sur N° 37 Malupango à Kamituga.

LGL : Et que retenir en guise de conclusion ?

JK : J’ai l’impression qu’il y a une bonne catégorie des habitants de Kamituga qui ne connaissent rien de la belle histoire de cette ville. Je ne vous direz pas combien j’ai été peiné d’apprendre qu’un monsieur avait  prétendu avoir acheté le Rond-Point Caps Six. Quelle bourde ! C’est comme quelqu’un qui prétendrait avoir acquis la Place de l’Indépendance  à Bukavu. Connaitre l’histoire d’une Entité, c’est également connaitre certaines figures de proue qui ont eu à la défendre lors de moments difficiles. Pour ceux qui ont eu à défendre pour la dignité de Kamituga, mon Père en fait surement partie et pour rien au monde nous n’accepterons  que des personnes véreuses crachent sur sa mémoire et sur ses près de 30 ans qu’il a eu à servir la Sominki.

 Notre Ville, Kamituga doit se libérer de cette réputation et image d'une entité aux allures de jungle et de temple de  l'anarchie où un responsable d'un service urbain peut se taper le loisir de défier toute une autorité provinciale en voulant fouler au pied une décision prise par un gouverneur au nom du gouvernement provincial du Sud Kivu. Ils doivent alors être prêts à en supporter toutes les conséquences.

De toutes les façons  nous avons alerté une nouvelle fois les autorités à différents niveaux et le Collectif des avocats de notre famille est bien à l’œuvre pour mettre hors d’état de nuire cette nouvelle menace et cette  nouvelle bande.

LGL : Justin KYANGA, libregrandlac.com  vous dit merci.

JK : C’est plutôt moi qui vous remercie tout en complimentant votre journal pour son premier anniversaire

 Interview  réalisée  par Gaël Mpoyo

 

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