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Message d’incitation à la haine aux kasaïens au Sud-Kivu: Nous sommes un seul peuple, une seule nation unie et prospère (Cifende Kaciko Moïse)

Alors qu’un message d’incitation à la haine et à la guerre tribale entre la population du Kasaï et celle du Kivu circule sur la toile depuis plus de 4 jours. Le professeur Cifende Kaciko Moïse condamne cet acte et invite la population à la prise des consciences. Ce fils du pays veut voir les auteurs de ce tract devant la barre et coincés entre les 4 murs.

 ‘‘ Suite aux démêlés judiciaires de l'honorable Vital Kamerhe, Directeur du cabinet du chef de L'État Congolais, des tracts circulent sur les réseaux sociaux stigmatisant les kasaïens, les menaçant d'expulsion du Kivu. Ces stigmatisations sont choquantes et criminelles. Leurs auteurs doivent être recherchés et traduit en justice. On ne doit pas tolérer de tels comportements qui sont de nature à enfoncer notre pays dans le chaos et saper notre unité retrouvée,’’ indique Cifende Moise.

 Avec une parfaite expérience tirée dans le passé, le professeur pense que le pire devrait très vite être évité.

‘‘La chasse aux kasaiens du Katanga dans les années 90 avait commencé de la même manière. Les meurtres, les assassinats, les massacres, les traitements cruels, inhumains et dégradants voire les génocides visant la destruction des groupes ethniques comme tel (ex Burundi en 1972,  Rwanda en 1994, RDC en 1995 et après...) commencent par des tels actes de stigmatisation mortifère,’’ dit-il.

 Sans toutefois la volonté de nier le fait que l’arrestation de Vital Kamerhe touche plusieurs Congolais, le prof insiste sur le rôle de la justice pendant ce moment de la crise du pays.

 ‘‘ Certes l'arrestation de l'honorable Vital Kamerhe choque plus d'un dans son fief naturel, le Kivu, dans un contexte culturel et socio politique du pays où la justice a toujours épargné les gros poissons et ne s'acharne que sur les plus petits, les misérables (relisez les animaux malades de la peste...). On doit comprendre que l'heure du changement a sonné. Chacun quelle que soit sa position doit répondre de ses actes devant la justice. Ceci dit, poursuites judiciaires n'impliquent pas nécessairement condamnation car la justice indépendante est également appelée à blanchir les justes et à réparer leur image. Les auteurs de ces messages haineux sont probablement des ennemis du Kivu ou les ennemis de  Kamerhe dont les convictions nationalistes  se traduisent jusque dans la dénomination de sa formation politique : union pour la nation congolaise, ’’ dit-il.

 Dans le but de rafraîchir la mémoire des Congolais, ce fils du pays est revenu sur plusieurs exemples qui ont marqué l’histoire de la RDC. Moïse invite ainsi tous les congolais à l’union et à la cohabitation pacifique pour mettre fin à la crise actuelle.

 ‘‘ Nous sommes une seule nation, un seul peuple,  établi sur un seul et même territoire national. Pour l'histoire, c'est un kasaïens, le Général Mulamba, qui a sauvé la ville de Bukavu aux années dures de la guerre post indépendance. En reconnaissance, l'une des Grandes places de la ville de Bukavu porte son nom : Place Mulamba. Le col  Mamadou Ndala n'est pas originaire du Kivu mais il a donné sa vie pour l'intégrité du territoire national au Nord Kivu. Les combats militaire, politique et économique contre la balkanisation de la RDC sont menés de front par des compatriotes des quatre coins de la RDC indépendamment de leur appartenance ethnique ou de leur province d'origine.  L'ex Président Joseph Kabila, à la suite de son père, d'heureuse mémoire, a consolidé l'acquis patriotique et l'unité nationale au risque de sa vie,’’ rappelle le professeur Cifende Kaciko Moïse, il a clôturé son message par un conseil.    

‘‘ Ne gâchons pas ce précieux héritage : l'unité, la solidarité et la dignité nationales qui impliquent la non-discrimination et le respect de toute personne humaine quelle que soit son origine. Le Sud Kivu est d'ailleurs réputé défenseur et gardien de ces valeurs,’’ dit-il.

 Notons cependant que c’est vers le début de la semaine passée, qu’un tract exigeant le retrait du peuple Luba dans la province du Sud-Kivu avait commencé à circuler dans les réseaux sociaux. Le Gouverneur de la province Theos Kasi avait lancé une mise en garde à toute personne qui sera appréhendé dans cette histoire de la haine et sans fondement.  

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