Burundi : des hôtels enregistrent des pertes énormes
Le Burundi reste relativement épargné par une recrudescence des cas positifs au coronavirus, seulement une dizaine de cas positifs et un décès.
Sur le plan économique, le bilan est bien plus négatif. Le secteur de l’hôtellerie est le plus touché par la fermeture des frontières. Autrefois prisés par les étrangers, les hôtels sont quasi-vides. Un coup dur pour ces propriétaires.
Dans la commune de Mukaza, en plein cœur de la capitale Bujumbura, le Ngenzi-Hôtel ne fait pas exception à la réalité du moment.
“En fait, rien ne marche. Les clients ne viennent plus. Vous en êtes aussi témoins. Voilà toutes les clés des chambres. On ne reçoit plus de clients. Nous avions 30 employés, il ne reste que deux. On reçoit à peine un client dans un hôtel qui accueillait au moins 140 clients”, décalre le gérant de Ngenzi-Hôtel.
Pour redonner un brin d’espoir aux chefs d’entreprises, des mesures ont été engagées par le gouvernement burundais, cependant, ces décisions ne prennent pas en compte les taxes et impôts imposés aux hôteliers.
“À mon avis, le gouvernement devrait voir comment aider les hôteliers en diminuant les taxes qu’on payait avant. Il faut qu’elles soient revues à la baisse”, plaide le gérant de Ngenzi-Hôtel.
Plusieurs employés des hôtels sont contraints de rester chez eux. Un chômage forcé qui devient intenable pour plusieurs jeunes qui dépendent du secteur hôtelier
“On va bientôt totaliser deux mois de chômage. Quand on ferme les frontières, les étrangers ne viennent pas dans le pays, ça se comprend que les hôtels ne trouvent pas des clients. Car beaucoup d’étrangers venaient s’approvisionner, faire le tourisme… Aujourd’hui, la vie est intenable. Des pleurs seulement”, confesse patrick, désomais chômeur à cause de la pandémie du Covid-19.
Face à cette crise inédite, tous les hôteliers sont unanimes, le ministère de tutelle doit trouver des solutions pour éviter que le secteur du tourisme ne plonge dans l’abîme.