Détention de VK : Au sud-kivu, les femmes des mouvements associatifs sont prêtes à marcher torses nues pour manifester leur désarroi .

Détention de VK : Au sud-kivu, les femmes des mouvements associatifs sont prêtes à marcher torses nues pour manifester leur désarroi.

Les femmes des groupes et mouvements associatifs du sud-kivu réclament la libération de M. Vital Kamerhe, directeur de cabinet du chef de l'État congolais. Dans leur mémorandum adressé au président de la République, ces femmes se disent être inquiètes de l'arrestation de leur leader Vital Kamerhe, qui pour elles, est un meilleur élu du pays et son cursus politique témoigne qu'il a toujours été pacificateur, n'a jamais trempé dans les crimes et s'est toujours battu pour la cohésion et l'unité nationales.

Elles rappellent au chef de l'État, le rôle joué de Vital Kamerhe lors des élections de 2018 qui l'ont amené à la tête de la République Démocratique du Congo, mais aussi un des principaux concepteurs du programme d'urgence de 100 jours qui a subit une humiliation et y voient une volonté manifeste de nuire à leur leader et consacrer sa mort politique compte tenu de sa force politique au niveau national et international.

Dans ce mémorandum, les femmes des groupes et mouvements associatifs vivant à l'Est disent avoir suffisamment souffert et ne veulent plus continuer à souffrir si jamais Vital Kamerhe est maintenu en détention.

"Nous savons comment nous réclamions nos droits. Au moment de la rébellion menée par le Rassemblement Congolais pour la Démocratie, nous femmes étions unies comme un seul homme pour dire non à la balkanisation de notre pays, non à la guerre, non aux violences, nous avions même à l'époque, marcher torse nue avec des foulards noirs, des sachets sur la tête pour exprimer notre désarroi. Voudriez-vous que nous soyons amenées de nouveau à manifester de la sorte pour démontrer notre inquiétude ? Oui, nous le pouvons encore car Vital Kamerhe est pour nous et pour le sud-kivu, ce qu'est NE MWANANDA NSEMI pour le Kongo central! Ce que Joseph Kabila est pour le FCC et pour la RDC", peut-on lire dans le mémorandum.

Ces femmes croient que l'arrestation du président national de l'Union pour la Nation Congolaise ne fait qu'accentuer la tension et au cas d'éventuelles casses, ce sont les femmes et enfants qui subiront les conséquences.

Elles demandent l'implication du chef de l'État dans cette question de la justice en tant que garant de la nation et sont convaincues que la mise en liberté provisoire de M. Vital Kamerhe est une question de justice et de paix dont l'avenir du Sud-kivu dépend .

"Nous avons besoin de la paix et de la cohésion sociale dans notre province dont la sécurité est toujours fragile. La mise en liberté provisoire calmera tant soit peu la tension palpable dans nos milieux et pourra nous éviter le pire! Nous en sommes convaincues", écrivent-elles.