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Dossier 100 jours : Des universitaires recommandent la libération de Vital Kamerhe et consort en vue de sauvegarder l'unité de la RDC.

Un groupe d'universitaire de la province du Sud-kivu a mené une réflexion sur les conséquences du procès 100 jours du programme d'urgence du chef de  l'État, dans lequel son directeur de cabinet M. Vital Kamerhe est poursuivi pour un prétendu détournement des fonds alloués à la construction des maisons préfabriquées.

Dans  leur réflexion, ces universitaires font remarquer qu'en dépit de son élan reconstructeur, le programme d'urgence de 100 jours  du chef de l'État présente un piège contre son propre régime au regard des déficits organisationnels et de mise en œuvre et plus grave, seul le Directeur de cabinet du président de la République en porte la croix. 

Mis aux arrêts de manière inattendue et rocambolesque depuis le 08 Avril 2020, M. Vital Kamerhe est victime d'une longue campagne de diabolisation par plusieurs officines politiques y compris celles des alliés politiques, mais aussi l'instruction du dossier devant le tribunal devant le Tribunal de Grande Instance de Gombe, laisse voir, sans ambages, un procès aux allures d'un acharnement politique faisant prévaloir le doute sur les principes de neutralité et d'impartialité.

Ces universitaires notent une violation systématique des garanties procédurales, une justice sélective qui épargne les gestionnaires du programme pour se concentrer sur celui qui n'agissait qu'au nom et pour le compte du chef de l'État, l'escamotage de la cour de compte est une preuve d'une procédure politiquement orientée, mais aussi une xénophobie rampante qui rappelle des souvenirs tristes ayant conduit à des tragédies humaines. Allusion fait ici à des expressions : "poison de l'Est", la qualification des " Rwandais, Burundais", " remarquer monsieur le président qu'il est du Sud-kivu ", " vous n'allez pas échapper ",... actuellement distillées impunément dans ce dossier constituent une menace réelle contre une partie du peuple congolais.

Ce groupe d'universitaire fait savoir que cette situation est riche en conséquences, notamment la mise à mal de la cohésion nationale et la résurgence de l'insécurité dans certaines parties du pays, l'accroissement des velléités séparatistes et indépendantistes qui risquent d'ouvrir la voie de la balkanisation de la RDC, sachant que la fragilisation du sud-kivu rendrait la tâche facile, les frustrations d'une partie de la population pourraient radicaliser les positions et entrainer des troubles, la dilapidation des  biens communs pour orienter la justice, l'interprétation extensive du droit pénal et l'instrumentalisation du pouvoir judiciaire à des fins politiques rappelle des précédents historiques récents, notamment le cas Jean-Pierre Bemba, Moïse Katumbi.

Pour prévenir ce danger dont fait face la République Démocratique du Congo, Ces universitaires dont parmi eux des professeurs d'universités ont recommandé la suspension des poursuites judiciaires des acteurs politiques pendant l'état d'urgence, laisser à la cour des comptes la possibilité de faire son travail, procéder à la libération provisoire de tous les prévenus dans ce dossier en attendant le rapport de l'audit, diligenter un audit externe par une équipe mixte et indépendante dont la responsabilité reviendrait aux experts internationaux, mais aussi capitaliser les recommandations, les efforts et les actions pacificateurs de la communauté internationale pour ne pas faire de la RDC un lit des injustices, de clientélisme et de tribalisme qui constituent à la fois un terrain fertile et une bonne semence du séparatisme, du sécessionnisme et de la balkanisation longtemps décriés.

Détenu depuis le 08 Avril 2020, le directeur de cabinet du chef de l'État, M. Vital Kamerhe sera fixé sur son jugement ce samedi 20 Juin 2020.

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