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RDC : manifestations contre le choix du nouveau président de la commission électorale

En attendant l’approbation du président Tshisekedi, des ONG de RDC ne veulent pas voir Ronsard Malonda à la tête de la commission électorale. Pour de nombreuses raisons.

Des images postées sur des réseaux sociaux dont Twitter le montrent bien. Des centaines de Congolais sont descendus samedi dans les rues de plusieurs villes parmi lesquelles Kinshasa et Lubumbashi. C‘était à l’appel d’ONG dont la Lutte pour le changement (LUCHA), Filimbi et du Comité laïc de coordination (CLC), la très puissante organisation rattachée à l‘Église catholique.

Objectif affiché : exprimer le rejet de l‘élection de Ronsard Malonda à la tête de la commission électorale nationale indépendante (CENI) en remplacement de Corneille Naanga arrivé en fin mandat.

« Nous rejetons totalement la décision prise par l’Assemblée nationale d’entériner le choix de Ronsard Malonda à la tête de la CENI et appelons la population congolaise à refuser catégoriquement cette tricherie », peut-on lire dans un communiqué conjoint rendu public à la veille des manifestations.

Jeudi dernier, l’Assemblée nationale a entériné la candidature de M. Malonda. Si les églises dites de réveil se sont déclarées favorables à la décision de la chambre basse du Parlement, les Églises catholique et protestante avaient auparavant rejeté ce choix.

Sous le mandat de Corneille Naanga, très critiqué pour l’organisation des élections précédentes dont la présidentielle de décembre 2018 remportée par Félix Tshisekedi, Ronsard Malonda a occupé le poste de secrétaire exécutif de l’institution en charge de l’organisation des élections en RDC. Pour des ONG, M. Malonda, c’est « Naanga junior » fabriqué par le camp de l’ancien président Joseph Kabila.

De son côté, le chef de l‘État Félix Tshisekedi à qui revient la mission d’entériner en dernier ressort, propose une démarche consensuelle. Il faut à cet effet considérer « les revendications des uns et des autres et d’aplanir les vues avant tout avancement dans ce processus », a-t-il proposé vendredi lors de la réunion du Conseil des ministres.

Pendant ce temps, dans les rues, la tension semble encore loin de retomber. Des ONG font état d’arrestations de certains de leurs militants par la police. Ce que démentent des autorités policières. « Personne n’a été arrêté », a déclaré Sylvano Kasongo, commissaire provincial de Kinshasa.

Voilà qui pourrait renforcer la crise politique déjà très grave en raison du vacillement de la majorité au pouvoir à cause des désaccords sur de nombreux sujets dont les trois projets de lois sur la réforme du système judiciaire du pays.

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