Bukavu : Environ 30 journalistes sur le banc du journalisme sensible aux conflits et de paix avec Mama Radio.

La Radio Communautaire et Thématique Maman Radio, de l'association des Femmes des Médias "AFEM" en partenariat avec la Synergie des Médias d'Uvira-Fizi "SYMUF" sigle forme environ 30 journalistes sur le journalisme aux conflits et de paix, la production du débat public dans le cadre du projet actions de la promotion de la paix et de la bonne gouvernance. 

L’objectif poursuivi par MAMA RADIO est de renforcer les capacités des journalistes et animateurs des radios communautaires, publiques, que privées en techniques de production thématique et en rapport avec la participation citoyenne, redevabilité et prévention et gestion des conflits, mais aussi former les journalistes sur leur sécurité et leur faciliter un environnement propice ou ils travailleront tout en étant à l’abris de menaces mais aussi comment genrer les productions et accroitre la participation des femmes dans les débats et autres formats journalistiques .

Mme Nelly Adidja, chargée des programmes à Mama Radio et représentante de la coordinatrice de l'Association des Femmes des Médias a fait savoir que ce projet est exécuté dans un contexte où la population crie à la mauvaise gouvernance caractérisée par le manque de transparence dans la gestion de la chose publique, la recrudescence de l’insécurité et criminalité à Bukavu, le faible accès des femmes aux instances de prise de décision, la violation des droits humains, la mauvaise gestion des ressources qui ne profitent qu’à une minorité au détriment d’une majeure partie de la population.

Une situation qui crée des remous au sein de la population voire même une méfiance entre gouvernants et gouvernés. 

Pour Mme Nelly Adidja, la radio a un grand rôle à jouer dans le processus de la démocratisation et la bonne gouvernance et cela peut être possible si les journalistes ont un bagage suffisant leur permettant à bien remplir leur mission étant que « chiens de garde de la démocratie »et acteurs clés du changement.   

"Toute fois le métier du journaliste dans les zones en conflits n’est pas toujours facile ; bon nombre d’acteurs politiques et sociaux ne digèrent pas les opinions des journalistes et les considèrent comme des ennemis et pourtant la liberté de la presse est garantie par la constitution de la RDC et autres instruments internationaux que la RDC a ratifié", dit-elle.   

Pour la première journée, le professeur Adolphe Kilomba est revenue le journalisme sensible aux conflits et les infractions que journalistes commettent durant l'exercice de leur métier