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Voici la méditation pour ce mercredi de la 20ème semaine TO Paire. (Père Xavier Bugeme)

Mes chers Paroissiens, chers frères et sœurs, Paix ! 

Voici la méditation pour ce mercredi de la 20ème semaine TO Paire. 

Il s'agit d'un texte inspiré par les réflexions de Noël Quesson, du Missel de l'assemblée pour la semaine, du Père Gilbert Adam, de Myriam Gemma (Passionistes de Polynésie), et de l'Abbé Jean-Paul Vacher (www.cath.org). 

Voici les textes qui nous serviront de fil conducteur tout au long de notre méditation. 

Ez. 34, 1-11 

Ps. 22, 1-6 

Mt. 20, 1-16  1.

Dans notre société comme le mentionne Myriam de Gemma en ces mots, «  l’ancienneté compte ;  elle compte en tant qu’expérience mais aussi en tant que salaire.

Même dans nos communautés chrétiennes, il en est parfois ainsi, à tel point qu’un nouvel arrivé sera parfois considéré comme un  ignorant,  comme quelqu’un qui n’a pas vraiment droit à la parole, et cela sans tenir compte de son vécu antérieur ».

Il n’en est pas le cas pour ce maitre juste auquel Jésus fait allusion en cette parabole. C’est un maitre à la fois juste et souciant envers ses propres ouvriers tout comme envers des ouvriers autres que les siens qu’il rencontre  chômeurs sur le long  de la route. 

Comme maître en cette  parabole nous donnée,  « il ne semble avoir comme unique préoccupation que l’embauche des ouvriers.

On peut même avoir l’impression du reste qu’il a une journée bien décousue. Il interrompt son sommeil tôt le matin pour appeler au travail les premiers ouvriers.

Il revient à 9h00, à midi, à 15 heures et finalement à 17h00 pour faire de même. Dans une période de chômage, c’est peut-être sympathique »,  même si quant au salaire, « il fixe aux premiers, un salaire d’un denier pour la journée et aux suivants il dit simplement qu’il donnera ce qui est juste, pendant qu’aux derniers il propose de travailler sans leur promettre quelque chose » (Abbé jean Paul Vacher).

Mais cependant encore, la manière dont ce maitre organise la remise du salaire est encore une fois surprenante.

S’il avait voulu susciter de la jalousie entre les ouvriers, il ne s’y serait pas pris autrement.

De fait, si nous nous mettons dans la peau des ouvriers de la première heure, nous ressentons assez spontanément une réaction de révolte : « Ceux-là, les derniers venus, n’ont fait qu’une heure, et tu les traites à l’égal de nous qui avons enduré le poids du jour et de la chaleur ! » Mais il est aussi vrai que si nous nous mettons dans la peau des ouvriers de la dernière heure, nous nous réjouirions de recevoir le salaire qui correspond à une journée de travail. 

2. Il s’agit bien d’une surprise de Dieu qui dans la vision de Myriam Gemma,  « il s’agit d’un Dieu maître de la Miséricorde, maître de la Charité, et il  n’est pas à nous de lui dire qui il peut accueillir ou pas, de qui il peut se servir ou pas. Ce n’est pas à nous non plus de lui dire qui mérite le salut ou pas ».

Dans notre expectative, nous nous tournerons peut-être vers cette parole sortie de la bouche de Dieu : « Mes pensées ne sont pas vos pensées, et vos chemins ne sont pas mes chemins. »  Nous garderons notre cœur ouvert aux surprises de Dieu, même si nous ne comprenons pas sa logique et que nous gardons notre perplexité (Abbé Jean Paul Vacher).

Cet étonnement a saisi le Pape Benoît XVI au moment de son élection comme successeur de Pierre.

  Il s’attendait enfin à avoir un peu de répit après une vie de service déjà bien remplie. Il s’apprêtait à finir sa vie dans la contemplation du mystère de Dieu.

Et voilà qu’il est appelé par l’Esprit Saint à cette fonction suprême. Or, avant sa première bénédiction solennelle « Urbi  et Orbi », il ne dit pas : « Seigneur, ça suffit ! J’ai donné ! J’ai assez travaillé ! Laisse-moi tranquille ! Donne-moi maintenant mon salaire ! Je veux, je réclame et j’exige mon salaire ! » (Abbe Jean Paul vacher). 

Plutôt il prononce devant la foule rassemblée sous le soleil de la place Saint-Pierre  ces paroles d’humble confiance désormais célèbres: « Chers frères et sœurs, après le grand Pape Jean-Paul  II, les cardinaux m’ont élu moi, un humble et simple ouvrier de la Vigne du Seigneur. Je suis réconforté de savoir que le Seigneur sait œuvrer et agir aussi avec des instruments insuffisants.

Et avant tout, je m’en remets à vos prières. Dans la joie du Seigneur ressuscité, confiants dans son aide permanente, nous devons aller de l’avant.

Le Seigneur nous aidera et Marie sa Mère sera avec nous. Merci. » (Pape Benoît XVI). Ici donc,  Pape Benoît XVI, devient un exemple qui nous dit que nous avons à travailler pour le Seigneur de bon cœur jusqu’au bout de notre vie.

N’ayons cependant pas aucune amertume quand nous servons le Seigneur, même si nous devions travailler 1000 ans et attendre jusqu’à la fin des temps avant de recevoir notre salaire. Mais soyons dans la joie d’avoir été appelés à cette dignité de Le servir avec beaucoup d’amour. (Abbé Jean Paul Vacher) 

3. La Vierge Marie a été une ouvrière qui a commencé son travail au premier instant de sa vie.

Aujourd’hui elle  continue à s’occuper de nous. Elle a été témoin de cet échange aussi bouleversant que nous ne pouvons pas rester sans nous imaginer sa réaction auprès de son fils en croix. A-t-elle dit : « Jésus, tu ne vas tout de même pas offrir ton Royaume à ce criminel ! Pense à moi qui ai tant souffert pour toi ! Mes moindres pensées, paroles et actions, je les ai accomplies avec une fidélité de tous les instants ! Donner ta grâce à ce brigand, l’introduire dans la gloire avec toi et cela avant moi serait trop injuste ! »  Ou au contraire, n’a-t-elle pas plutôt dit à Jésus: « Quelle joie pour mon cœur de Mère de voir cet homme, qui semblait avoir pris le chemin de la perdition et pour lequel tu as versé ton sang précieux, être sauvé ! Quel réconfort pour moi de voir immédiatement les fruits merveilleux de la Rédemption pénétrer dans ce cœur meurtri par ses nombreux péchés être pleinement restauré et vivre ses derniers instants dans l’Amour de Dieu et du prochain ! Merci Jésus pour ton immense bonté. »  (Abbé Jean Paul Vacher)  

4. Ces dernières paroles de la Vierge Marie sont donc un encouragement pour nous pécheurs. Elles sont un appel à la conversion bien plus puissant que toutes les condamnations motivées par la haine destructrice de la jalousie. 

Marie dans son humilité de servante, elle ne sait faire qu’une chose : celle de s’unir aux intentions de son Fils notamment accomplir la volonté de son Père, c'est-à-dire  celle de sauver tous les hommes y compris même les pires.  C’est ainsi que Dieu nous invite à regarder sa bonté au travers des dons qu’il fait aux autres. 

Ensuite Il nous appelle à nous réjouir de sa générosité, à regarder les autres avec son regard à lui, à les accueillir  comme lui les accueille dans sa générosité Dieu. 

Père Xavier Bugeme, sj Curé de la Paroisse Christ Roi de Mangobo à Kisangani.

 

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