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Sud-Kivu : ARSF lance le projet de Relèvement socio-économique des femmes du groupement de Mushinga pour consolider la Paix en Territoire de Walungu.

L’Action pour la Réinsertion Sociale de la Femme « ARSF » en sigle a lancé ce lundi 07 Septembre 2020, le projet de  relèvement socio-économique des femmes du groupement de Mushinga pour consolider la Paix en Territoire de Walungu au Province du Sud-Kivu.

Le lancement de ce projet financé par le Fonds des Femmes pour la Paix et l‘Action Humanitaire appuyé techniquement par ONU Femmes est intervenu à Bukavu dans la salle du campus numérique francophone de l’ISP-Bukavu.

La Chargée des programmes Mme Léa BABITE a au cours de la présentation de ce projet fait savoir  qu’il se justifie par le fait que les femmes représentent aujourd’hui 54% de la population et constituent le groupe majoritaire et socialement active, qu’il faut soutenir pour réduire la pauvreté et la faim chronique dont souffre la société et particulièrement les femmes représentent 60% de la force productrice qui alimente près de 80% des ménages de Walungu, comme en République Démocratique du Congo.   

Ce projet a été orienté dans le groupement de Mushinga car possédant le site minier de Mukungwe et constitue un pôle d’attraction des migrants venant de tous les coins de la province du Sud-Kivu, mais aussi  souffre d’un hybridisme et un cannibalisme social liés aux exploitations des minerais d’or dans un pays où le gouvernement est inefficace pour appliquer des lois foncières et minières pour le développement local.  

Cette situation a entrainé la perte de la structure familiale,  ainsi l’homme a abandonné son toit pour rester indéfiniment dans le site minier à la recherche du salut et laisse la charge familiale pendant longtemps à sa femme qui devient chef de ménage, abandonnée à elle-même, analphabète, sans ressources financières sures, exploitant des terres locatives (métayage) devant éduquer, nourrir et faire scolariser plus de 5 enfants mineurs et, avec comme activité principale l’agriculture de subsistance, l’élevage ainsi que le petit commerce (des produits agricoles ou des fast-foods) mal structuré. 

Elles n’arrivent pas à subvenir aux besoins de leurs enfants.  Ce qui justifie l’abandon du chemin de l’école, la migration vers les bidonvilles malgré leur jeune âge et d’autres dans le travail de mine. Cette situation est observable dans plus de 40% des familles de Mushinga, selon ARSF.   

Cette organisation note que la femme est la dernière victime des effets des conflits et de la déstabilisation sociale  et  il est donc urgent de repenser des nouvelles stratégies pour l’autonomisation de la femme de Musginga. 

Ce projet de 90000 dollars américains et d’une durée de 10 mois aura comme axes :   la formation en leadership féminin, la formation sur les droits et devoirs citoyen,  la formation en Gestion des conflits  et la capacitation technique et financière et s’attend à plusieurs résultats, notamment : le renforcement de leadership féminin pour la protection, défense et le respect de droits des marginalisées, le renforcement des capacités techniques et financières des femmes pour un accès libre aux ressources et autres moyens de subsistance.  

Pour y arriver, l’Action pour la Réinsertion Sociale de la Femme « ARSF » en sigle compte travailler  avec les Groupes des Mamans engagées pour le Développement  Intégral MEDI, l’Association des Femmes pour le Développement Communautaire « AFEDECO », ANAMED International-Sud-Kivu, IADL,  SENASEM, le Groupe de recherche GEC-SH de l’Institut Supérieur Pédagogique de Bukavu (qui a déjà travaillé sur les conflits de Mukungwe et leurs impacts), la Presse et EXx Change de la Belgique.

Plusieurs organisations, institutions et personnalités  ont pris part à la cérémonie  du lancement de ce projet, notamment : le Ministère du genre, Famille et Enfant,  la Division du genre, Famille et Enfant,  la  Division des Affaires sociales, la Questeur de la province, l’Administrateur du territoire de Walungu, la Chefferie de Ngweshe, le Chef de Groupement de Mushinga, le Chef des localités (MADAKA, MUSA, CIZI, MUKUNGWE),  la Coordinatrice MEDI à MUSHINGA, les Représentantes des bénéficiaire, ONU femmes Sud –Kiv, le Caucus des Femmes, COFAS, AFEDECO, GEC-SH Women for Women, les organisations partenaires et la presse.

 

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