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Le repas de Jésus raconté dans l'Évangile n'est pas une activité anodine mais un évènement où Jésus affiche sa solidarité avec les pécheurs(Père Xavier Bugeme sj)

Mes chers Paroissiens, chers frères et sœurs, Paix ! 

L'Église universelle célèbre, aujourd'hui, la fête de Saint Matthieu, Apôtre et Évangéliste. En voici les textes :  

Lecture

Eph 4, 1-7.11-13

Ps 18

Évangile : Mt 9, 9-13 

Les autres évangélistes, par respect et par considération pour Matthieu n'ont pas voulu lui donner le nom sous lequel il était communément connu, et comme il avait ce deuxième nom, ils l'ont appelé Lévi. 

Mais obéissante à ce précepte de Salomon : le juste est le premier à s'accuser lui-même (Proverbe 10, 17), Matthieu se nomme lui-même Matthieu et se dit publicain, afin de montrer à ceux qui le liront que nul ne doit désespérer de son salut s'il revient à de meilleurs sentiments, puisque lui-même fut en un instant changé de publicain en apôtre.  

Les pécheurs voyaient un publicain passé d'un état de péché à une vie vertueuse et faisant pénitence : aussi, à cet exemple, ne désespèrent-ils plus de leur salut et viennent à Jésus, non pas en persévérant dans leurs anciens désordres, ainsi que le murmuraient les Pharisiens et les Scribes, mais en faisant pénitence, comme l'indique la Parole du Seigneur :

C'est la miséricorde que je veux et non les sacrifices, car je ne suis pas venu appeler les justes mais les pécheurs (Mt 9, 13). 

Le Seigneur se rendait aux repas des pécheurs pour avoir l'occasion de les instruire et servir ainsi à ceux qui l'invitaient des aliments spirituels. D'ailleurs de nombreux repas où il est dit que le Seigneur s'est rendu, l'évangile ne nous rapporte rien sinon ce qu'il a fait et ce qu'il a enseigné, afin de nous montrer et son humble condescendance envers les pécheurs, et la puissance de sa doctrine en la conversion des pénitents. 

Pour accompagner notre prière, je vous propose de nous appuyer sur cette méditation du Père Joseph Marie (www.homelies.fr). (Père Xavier Bugeme sj). 

Notre-Seigneur sort de la ville pour aller chercher sa brebis perdue du nom de Mathieu.

Jésus ne le « voit » pas par hasard, mais il le contemple avec l’intense émotion de celui qui découvre enfin un objet précieux qu’il a longuement cherché. Ce n’est pas Mattieu qui vient à Jésus, mais le Seigneur qui part à sa recherche et le trouve « assis à son bureau de publicain », enchaîné par la convoitise et l’avarice, incapable de s’arracher à sa passion.

Comment ce fils d’Abraham en est-il arrivé là ? Dans quelle blessure d’enfance, dans quelle peur de manquer s’enracine cet appétit immodéré des richesses, qui l’a conduit à se compromettre avec l’occupant ? Allez donc savoir ; mais le fait est là : il se retrouve marginalisé, rejeté au banc de la société civile et religieuse, exclu hors de la ville. Un regard, confirmé par une parole, et la vie de cet homme va basculer définitivement.

Nul doute qu’il gardait au fond de sa conscience, la nostalgie d’une vie meilleure, dans la fidélité à la Loi de ses Pères. Mais comment pourrait-il changer de vie, lui le « collecteur d’impôts » ? Ses concitoyens l’avaient une fois pour toutes enfermé dans ce personnage dont il se voyait définitivement prisonnier. 

Pourtant, un regard, une parole ont suffi pour briser cet enfermement et libérer l’espérance de cet homme.

En lui signifiant sa considération, en lui offrant son amitié, Jésus fait comprendre à Mathieu qu’il est toujours digne de respect, que l’avenir demeure ouvert, que rien de son espérance n’est définitivement compromis. 

L’ayant rejoint dans la prison de sa conscience culpabilisée, Jésus peut appeler Mathieu à sa suite : « Viens derrière moi : je t’ouvre le chemin vers la vérité, la liberté et la vie que tu désires si ardemment ».

Sans même s’en rendre compte, Mathieu s’est levé, a contourné la table qui le séparait du Rabbi, et s’est mis à sa suite, sans même jeter un regard en arrière.

Il n’est plus le collecteur d’impôt redouté et haï ; il est devenu un autre homme par la vertu d’un regard et d’une parole. Il est redevenu un fils d’Israël en marche vers la Terre promise, sous la conduite du Messie-Berger venu rassembler les enfants dispersés de Dieu son Père. 

Le téléphone arabe fonctionne bien : à peine rentré dans la ville, voilà qu’accourent vers Jésus un grand nombre de collègues de l’ex-publicain, flanqués d’autres pécheurs notoires.

Tous sont en quête de motifs d’espérer malgré le triste état de leur vie.

A chacun Notre-Seigneur fait bon accueil, ouvrant à ces brebis égarées l’intimité de son cœur, afin qu’elles y puisent la certitude du salut, l’assurance de la gratuité de la miséricorde.

« Je suis venu appeler non pas les justes, mais les pécheurs » : suis-je concerné par cette parole ? 

Homélie du Père Joseph-Marie recueillie et proposée par le Père Xavier Bugeme Curé de la paroisse Christ Roi de Mangobo.

 

Commentaires (Total : 3)

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Eugide Bashombana 20/09/2020 18:07:40

Que Dieu vous bénisse père Xavier. Je me sens très concerne par cette homélie car je suis celui la qui a tout je décide de me mettre sur le chemin a l'appel de Jésus Christ mais toujours arrêt a mi chemin car distrait par les entreprises de ma survie, celle de ma vie. Que Christ me revienne

E
Eugide Bashombana 20/09/2020 18:07:40

Que Dieu vous bénisse père Xavier. Je me sens très concerne par cette homélie car je suis celui la qui a tout je décide de me mettre sur le chemin a l'appel de Jésus Christ mais toujours arrêt a mi chemin car distrait par les entreprises de ma survie, celle de ma vie. Que Christ me revienne

E
Eugide Bashombana 20/09/2020 18:07:19

Que Dieu vous bénisse père Xavier. Je me sens très concerne par cette homélie car je suis celui la qui a tout je décide de me mettre sur le chemin a l'appel de Jésus Christ mais toujours arrêt a mi chemin car distrait par les entreprises de ma survie, celle de ma vie. Que Christ me revienne

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