Bukavu : 7h de séquestration par l'ANR, la journaliste Prisca Bukaraba vit en insécurité.
Invitée par l'Agence Nationale de Renseignement, la journaliste et directrice de la Radio IRIBA FM, Prisca Bukaraba a été séquestrée pendant 7 heures et privée de tout mouvement.
L'événement s'est passé au bureau de l'ANR/Bukavu ce lundi 21 Septembre 2020.
Au cours d'un point de presse qu'elle a tenu quelques heures après sa libération à l’agence nationale de renseignement (ANR) , Prisca Bukaraba s'est dite être en insécurité.
Selon elle, l’ANR l'avait invité pour s’expliquer sur le non payement de la taxe d'explication d'une station radio pour l’année 2019.
"Arrivée sur lieu, brusquement ma carte de service a été saisie par ce service et m'a interdit tout mouvement pendant plus de 6 heures", dit-elle.
Après un interrogatoire, Prisca Bukaraba a été relâchée tard dans la soirée sans sa carte de service à retirer après paiement d’une somme de 50 dollars américains dont elle ignore jusque-là, la justification.
"Un agent de l’ANR m’a promis de m'insécuriser si je ne paie pas cette somme dans un bref délai. Je me sent insécuriser pour des fins inavouées", révèle-t-elle.
Depuis sa séquestration, plusieurs organisations ont dénoncé la manière de travailler de l'Agence Nationale de Renseignement et appellent le gouvernement provincial du Sud-Kivu au respect de la liberté d’expression.
