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Sud-Kivu : Les journalistes demandent la suspension du recouvrement de la taxe d'exploitation d'une station Radio et Télévision.

Les journalistes, médias et associations des médias demandent la suspension de la perception de la taxe dite "d'exploitation d'une station radio" et autres frais perçus par l'Agence National de Renseignement "ANR" au Sud-Kivu.

C'est l'une des recommandations contenu dans le cahier des charges pour la protection et sécurité des journalistes, Médias et Associations des médias.

C'était à l'issue d'un atelier de plaidoyer et communication pour la protection et sécurité des journalistes, médias et associations des médias organisé par l'organisation de défense des droits humains Partenariat pour la Protection Intégrée "PPI" en sigle, du 13 au 16 Octobre 2020 à Bukavu, avec un appui financier de CIVICUS.  

Pendant 4 jours, les journalistes ont noté que leur travail devient de plus en plus périlleux compte tenu des menaces, arrestations et détentions arbitraires, enlèvement ou disparition, placement sous surveillance, harcèlement judiciaire, intimidations et tentative de réduction au silence, dont ils sont victimes de la part des certains acteurs politiques, administratifs, judiciaires et sécuritaires. 

Au regard de ce tableau qui ne garantit pas la liberté de la presse en République Démocratique du Congo en général et la province du Sud-Kivu en particulier, les journalistes ont demandé que l'Agence Nationale de Renseignement porte à la connaissance des médias, les dispositions de la nomenclature des taxes, impôts et redevances en République Démocratique du Congo auxquelles se fonde la décision fixant la taxe sur exploitation d'une station radio à 500 dollars américains et 1000 dollars américains pour les télévisions, ainsi que d'autres frais exigés aux Médias et ont également demandé que sa perception doit suspendue jusqu'à ce que cette institution donne le fondement légal de sa décision.  

Ils ont aussi recommandé au parquet général de mettre fin aux interpellations et arrestations arbitraires occasionnées par les poursuites pour imputations dommageables ou diffamations, la propagation des faux bruits et ne recourir en cas d'un dossier judiciaire qu'aux lois spéciales qui protègent les journalistes dont l'édit Provincial de 2016, portant protection des défenseurs des droits de l'homme et des journalistes au Sud-Kivu, la loi de 1996 sur l'exercice de la liberté d'expression en République Démocratique du Congo, la déclaration de 1998 des Nations Unies sur la déclaration des Défenseurs de Droits Humains et d'autres conventions internationales qui protègent les professionnels des médias. 

Au Gouvernement provincial, les chevaliers de la plume ont demandé la subvention des médias en vue de contribuer à leur équilibre financier, mais aussi garantir la protection des journalistes et la liberté de la presse au Sud-Kivu. 

Au cour de cette atelier, il a été aussi question d'étudier les voies et moyens afin de dépénaliser le délit de presse en République Démocratique du Congo, mais également réviser le code pénal congolais Livre II en ses articles 74, 78 et suivant, en rapport avec les imputations dommageables ou diffamations, la propagation des faux bruits, car étant parmi les prétextes aux détracteurs de museler la presse.  

L'Agence Nationale de Renseignement et le Parquet Général ont encouragé l'organisation de défense des droits humains "PPI", et ont souhaité que des échanges de tel caractère soient organisés plusieurs fois l'an, afin de renforcer non seulement les connaissances des journalistes mais aussi la collaboration avec les institutions judiciaires, sécuritaires et politico-administratives en province du Sud-Kivu.

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