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Plutôt que de nous plaindre dans la nostalgie de l'Église du passé, plutôt que de nous évader dans les rêves de l'Église de demain, écoutons l'invitation de Jésus à reconnaître le moment où nous sommes.(Père Xavier Bugeme sj)

Mes chers Paroissiens, chers frères et sœurs,

Paix !

 

Je vous envoie la méditation pour ce vendredi de la 29ème semaine TO Paire.

Lecture Eph 4, 1-6

Ps 23

Évangile Lc 12, 54-59

 

Jésus reproche à ses contemporains de ne pas savoir interpréter les "signes des temps", alors qu'ils sont parfaitement capables d'interpréter les signes de la météorologie.

 

L'Église contemporaine est spécialement soucieuse d'être fidèle à cette invitation de Jésus. Au Concile Vatican II, elle disait : "L'Église à le devoir, à tout moment, de scruter les signes des temps et de les interpréter à la lumière de l'évangile, de telle sorte qu'elle puisse répondre d'une manière adaptée à chaque génération, aux questions éternelles des hommes sur le sens de la vie présente et future. Il importe donc de connaître et de comprendre ce monde dans lequel nous vivons, ses attentes, ses aspirations, son caractère souvent dramatique."(G.S. 4).

 

Analysant l'état actuel du monde, "le moment où nous sommes", le Concile a reconnu quelques signes essentiels. En voici quelques-uns :

 

- la solidarité nécessaire des peuples entre eux.

- l'œcuménisme.

- le souci de la liberté religieuse.

- la nécessité de l'apostolat multiforme des laïcs.

 

"Mü par la foi et se sachant conduit par l'Esprit du Seigneur qui remplit l'univers, le peuple de Dieu s'efforce de discerner dans les évènements, les exigences et les requêtes de notre temps, auxquels il participe avec les autres hommes, quels sont les signes véritables de la présence et du dessein de Dieu."(G.S. 11).

Il nous faut donc savoir "reconnaître" le moment où nous sommes ! 

 

Dieu mène l'histoire. Dieu est en train d'agir aujourd'hui. Plutôt que nous plaindre, dans la nostalgie de l'Église du passé, plutôt que de évader dans les rêves de l'Église de demain, écoutons l'invitation de Jésus à "reconnaître le moment où nous sommes". Ses contemporains de ce temps-là, en Palestine, ont manqué l'actualité prodigieuse de ce temps exceptionnel qu'ils vivaient. Et nous ?

 

Pour nous accompagner dans notre méditation, je propose cette réflexion du Père Joseph Marie(www.homelies.fr).

 

Bonne méditation à toutes et à tous. (Père Xavier Bugeme SJ).

 

Jésus a sans aucun doute appris de son papa Joseph à « juger l’aspect de la terre et du ciel ». Mais ce qui l’étonne, c’est que cette attention tout à fait louable aux phénomènes naturels, ne se prolonge pas dans une préoccupation proportionnée pour notre avenir surnaturel. A vrai dire, la réaction de Notre-Seigneur trahit plus que de l’étonnement : l’invective « esprits faux ! » est une mise en accusation vigoureuse de ses interlocuteurs. 

 

Si Jésus leur reproche leur hypocrisie, c’est donc qu’ils feignent de ne pas voir ou entendre les signes des temps qui sont pourtant tout aussi manifestes que les phénomènes météorologiques qu’ils savent si bien décrypter. Le livre de la Révélation leur a bel et bien été transmis, et il n’est pas plus obscur que celui de la nature ! Les prophètes ont annoncé clairement les événements qui marqueraient la venue du Messie et l’irruption du Royaume : pourquoi ne les reconnaissent-ils pas ? D’où vient cette résistance, ce refus de « juger le temps où nous sommes », alors que Jésus multiplie devant leurs yeux, les guérisons, les libérations et autres miracles manifestant la venue du Royaume ?

 

Ne nous trompons pas : le reproche que Notre-Seigneur adresse à ses contemporains s’adresse aussi à nous. Serait-ce qu’aujourd’hui comme hier nous avons peur des exigences qui découleraient de la prise de conscience que nous sommes entrés dans les temps derniers ? La politique de l’autruche n’est pourtant jamais payante : nous ne ferons pas l’économie d’une sincère conversion, si du moins nous voulons entrer dans le Royaume que Jésus a inauguré au matin de Pâques.

Pour tenter de nous arracher à notre aveuglement et réveiller notre bon sens spirituel, le Seigneur nous propose une parabole très simple, qui devrait nous permettre de « juger par nous-mêmes ce qui est juste ». 

 

Jésus raconte l’histoire d’un homme menacé d’un procès pour fraude financière - une situation que connaissent bien ceux qui sont plus préoccupés du royaume terrestre que de celui du ciel. Inutile de miser sur la clémence du tribunal : l’issue des débats sera sans surprise. Pour éviter le pire, il ne reste à l’inculpé que la durée du chemin qui le sépare du lieu du procès. Aussi devrait-il logiquement tout mettre en œuvre pour trouver une solution à l’amiable avant d’être pris dans l’engrenage judiciaire. Sa seule issue est de se réconcilier au plus vite avec son adversaire avant qu’il ne soit trop tard.

 

Ce qui est « juste » en ce temps où Dieu nous fait miséricorde et nous invite à en faire autant, c’est de tout mettre en œuvre pour nous réconcilier avec ceux de nos frères, avec lesquels nous avons un différend qui contriste l’Esprit Saint. 

 

Ce qui suppose que nous ayons clairement conscience que nous vivons dans un monde illuminé de la lumière du Ressuscité de Pâques, qui nous a envoyé avec ces mots : « La paix soit avec vous ! De même que le Père m’a envoyé, moi aussi je vous envoie. Tout homme à qui vous remettrez ses péchés, ils lui seront remis ; tout homme à qui vous maintiendrez ses péchés, ils lui seront maintenus » (Jn 21, 21-23).

 

« Je vous encourage à suivre fidèlement l’appel que vous avez reçu de Dieu : ayez beaucoup d’humilité, de douceur et de patience, supportez-vous les uns les autres avec amour ; ayez à cœur de garder l’unité dans l’Esprit par le lien de la paix » (1ère lect.).

 

Réflexion recueillie et proposée par le Père Xavier Bugeme sj

Curé de la Paroisse Christ Roi de Mangobo à Kisangani.

 

Commentaires (Total : 1)

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Nzimbu lufuasayo Hélène 23/10/2020 21:52:40

L exemple de l hoe qui a des problèmes avec la justice est similaire à celui de nos frères qui st de l autre côté.

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