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Le retournement de la conversion n'est pas une œuvre d'homme : Dieu seul connaît les chemins qui, du dedans, mènent à lui. Il nous faut donc comprendre que notre première tâche et notre première efficacité résident dans une supplication instante et constante auprès de Dieu pour qu'il agisse dans le secret des cœurs.(Père Xavier Bugeme sj)

 Mes chers Paroissiens chers frères et sœurs,

Paix !

 

Voici la méditation pour ce lundi de la 33ème semaine TO Paire.

 

Lecture Ap 1, 1-5; 2, 2-5

Ps 1

Évangile Lc 18, 35-43

 

Luc a conçu le plan de son Évangile comme une "montée à Jérusalem", la ville sainte où se réalisera le sacrifice de Jésus et sa glorification... La ville d'où repartira ensuite la Bonne Nouvelle pour se répandre dans tout l'univers...

 

N'oublions pas que cette montée de Jésus à Jérusalem correspond avec l'époque de la fête de Pâques : de grandes foules sont sur les routes, avec Jésus, des pèlerins qui vont célébrer la "délivrance d'Israël". 

 

Jéricho est la dernière ville étape, à vingt kilomètres seulement de Jérusalem. Jésus va y faire deux "signes" :

 

- guérir un aveugle

- convertir un collecteur d'impôt.

 

Pour accompagner notre prière, je vous propose cette réflexion du Père Jean Rivain (www.jardinierdedieu.fr).

Bonne méditation à toutes et à tous. (Père Xavier Bugeme SJ).

 

Jésus prend l'initiative du dialogue : « Que veux-tu que je fasse pour toi ? » Admirons l'attention de Jésus pour le pauvre aveugle du bord de la route. Il est touché par sa prière : « Rabbouni, que je vois ! » Rencontre étonnante : deux personnes, infiniment distantes en dignité, s'accueillent en vérité. La confiance de l'aveugle est spectaculaire. [...] L'aveugle de Jéricho est transformé par la rencontre de Jésus et se met à le suivre sur la route. Le verbe « suivre » est propre au Nouveau Testament qui l'utilise au sens figuré. « Suivre Jésus, c'est entrer dans le Royaume de Dieu qui est là, c'est se lier à son sort et plus spécialement à sa croix et à sa gloire [1]. » Cette transformation instantanée due à la foi  est un signe pour nous aujourd'hui.

Notre rencontre de Jésus

 

Lorsque nous lisons la vie des saints, nous sommes marqués par le récit de leur conversion. C'est toujours une rencontre avec Jésus. Elle n'est pas souvent spectaculaire, comme pour Paul sur le chemin de Damas. Chaque chrétien reçoit au baptême, la vertu de la foi, avec l'espérance et la charité. Mais ces vertus ne sont efficaces que dans la mesure où nous en prenons conscience et les utilisons.

 

La foi n'est pas une conquête de l'intelligence, ni le résultat d'une démonstration. « Croire, dit le P. Congar, ce n'est pas ajouter une ou plusieurs idées à celles qu'on a déjà ; mais c'est devenir un homme nouveau et c'est bien ce qu'indique le terme de conversion. » La foi, c'est se tourner librement vers Jésus qu'on vient de découvrir comme le Sauveur. Alors on met sa confiance en lui et l'on s'engage dans une alliance avec lui, pour « le suivre ». Cette décision transforme notre manière d'être et d'agir. Alors, il devient impossible de vivre sans cette relation vitale avec Jésus. 

 

Aujourd'hui, invisible en ce monde, Jésus ne se rencontre pas dans les nuages, mais dans son Église, ses sacrements et son Évangile. La foi est une lumière d'en haut qui éclaire notre intelligence et aussi une force divine qui dynamise notre volonté pour engager notre vie dans l'Église. Cette première vertu théologale vient du Seigneur. Mais elle a besoin de notre réponse pour agir. Si nous l'accueillons, la foi nous permet de réussir notre vie chrétienne au milieu d'un monde matérialisé et indifférent. Croire, pour nous chrétiens, c'est reconnaître la présence de Jésus ressuscité en son Église. Celle-ci nous donne sa Parole, sa vie, sa grâce. Elle nous met en relation avec chacune des trois personnes divines par Jésus, toujours « le chemin, la vérité, la vie » (Jn 14, 6). Elle nous fait découvrir les autres membres du corps mystique du Christ et les considérer comme des frères et sœurs. 

 

L'Église nous soutient dans la prière, notre relation quotidienne avec Jésus. Celui-ci nous parle par les saintes Écritures et nous lui répondons par la prière. C'est la foi qui nous permet cette conversation divine ; et cette rencontre fait grandir notre foi. « Tout est possible à celui qui croit », nous dit Jésus (Mc 9, 23). Alors nous lui répondons comme le père du démoniaque épileptique qui demande la guérison de son enfant : « Je crois ! Viens en aide à mon peu de foi ! » (Mc 9, 24.) Notre foi, comme une vie, peut toujours grandir. Pour cela, il faut encore l'alimenter par l'écoute et la lecture de la Parole de Dieu. Il faut aussi l'exprimer et la dire aux autres avec les mots de notre culture. Une foi qui ne s'exprime pas est vouée à la mort. Elle ne se développe que si nous en parlons. Il faut avoir le courage de la défendre, devant les nombreux agnostiques qui s'en moquent. 

 

Jésus veut que tous les hommes soient sauvés ; mais chacun doit accueillir son salut par un acte libre de foi. Tous les saints et toutes les saintes que nous fêterons mercredi, ont été sauvés par la foi ; qu'il en soit ainsi pour nous tous. Que nous puissions entendre Jésus dire à chacun de nous, comme à l'aveugle de Jéricho : « Ta foi t'a sauvé ! »

 

Réflexion recueillie et proposée par le Père Xavier Bugeme sj

 

Curé de la Paroisse Christ Roi de Mangobo à Kisangani

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Commentaires (Total : 1)

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Hélène Nzimbu 18/11/2020 21:52:04

Amen

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