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Pour la réussite de l'œuvre immense de la Création, Dieu n'a besoin que d'une chose : c'est que nous fassions de notre mieux. Dès lors que nous donnons ce dont nous sommes capables, nous sommes, au maximum, unis à l'Action créatrice : nous ne saurions être des serviteurs plus utiles(Père Xavier Bugeme sj)

Mes chers Paroissiens, chers frères et sœurs, Paix ! 

Voici la méditation pour ce mercredi de la 33ème semaine TO Paire. 

Lecture Ap 4, 1-11

Ps 150

Évangile Lc 19, 11-28 

Jésus s'approche de Jérusalem.

La Pâque est proche. Des foules de pélerins montent pour la célébrer.

C'est l'anniversaire de la Libération d'Égypte.

Tout le monde s'imagine que l'heure est venue, pour Jésus, de triompher et que le Règne de Dieu va "apparaître de manière visible"...

Dans quelques heures, peut-être, on va acclamer le "Fils de David" avec des rameaux verts dans les mains.

Les disciples d'Emmaüs, dans une dizaine de jours, pour exprimer leur déception, diront : "Nous espérions qu'il était celui qui allait délivrer Israël".

Et cinquante jours plus tard, les Douze lui demanderont encore : "est-ce maintenant que Tu vas rétablir la royauté en Israël".

Du temps où Luc ecrivait son évangile, des moqueurs continuer de douter : "Qu'en est-il de la promesse de sa venue ? Depuis le jour où les pères se sont endormis, tout demeure semblable comme depuis le début de la création"(2 Pierre 3, 4). 

Eh oui ! Dieu semble se faire attendre. On ne voit pas beaucoup l'éclat de son Règne.  Pour nous aider à comprendre la réponse de Jésus à cette question capitale, je vous suggère cette réflexion de la Sœur Frédérique (www.carmelsaintjoseph.com). 

Bonne méditation à toutes et à tous. ( Père Xavier Bugeme SJ). 

Jésus raconte la « parabole des mines », qui nous est proposée en ce jour, pour au moins deux raisons : la première, dans la suite immédiate de ses paroles à propos de Zachée : « Aujourd’hui, le salut est venu pour cette maison ».

La seconde, à cause de la déduction illusoire portée par ses auditeurs : « Eux se figuraient que le règne de Dieu allait se manifester sur le champ ». 

« Un homme de haute naissance se rendit dans un pays lointain pour se faire investir de la royauté ».

Qu’apprenons-nous d’entrée de jeu ? Que le futur roi de ce peuple s’en va pour « un pays lointain », comme le fils cadet de cet homme d’une autre parabole : curieuse mise en perspective de Jésus (futur roi) et du prodigue de Luc 15 !  Retenons que cet homme de haute naissance s’en va : il s’absente et cet absent est roi.

Et il confie son autorité à des serviteurs à travers le don des « mines » qu’il ne reprendra pas mais dont il attend des fruits.

Autrement dit : en l’absence du roi, et jusqu’à son retour, à nous de jouer, selon ce que nous avons reçu et entendu. 

Nous le comprenons, il ne s’agit pas de rentabilité : tout se joue sur une affaire de présence au don et à la parole confiés.  Le cas du troisième serviteur est éclairant : « Voici ta mine » ! Je te la rends, je suis quitte et soulagé, je n’ai rien perdu, en fait « j’avais peur de toi… ». 

Cet homme n’est pas présent à lui-même, ni au don et aux paroles qui lui conféraient identité et responsabilité. Et le jugement radical qu’il subit ne sort pas de la bouche du roi mais de ses propres paroles inconsistantes de serviteur absent de lui-même.

  A ceux qui s’illusionnent sur l’immédiateté de la venue du Règne de Dieu, la parabole révèle que ce n’est pas pour demain, même dans un futur immédiat, mais pour maintenant, dans le courage d’être, dans la responsabilité risquée, dans l’aujourd’hui du salut qui vient nous visiter.

Et il ne s’agit pas de rejoindre le Roi absent au loin et demain mais de nous disposer à sa venue, dans sa Présence à notre présent, toujours inattendue, sans cesse désirée. 

Réflexion recueillie et proposée par le Père Xavier Bugeme sj  Curé de La Paroisse Christ Roi De Mangobo À Kisangani.

 

 

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