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Les aveugles avaient entendu parler de Jésus de sa tendresse envers les malades. Ces traits l'identifiaient comme Messie. Qui donc mieux que Lui pouvait prendre leur malheur en considération ?(Père Xavier Bugeme sj)

Mes chers Paroissiens, chers frères et sœurs,

Paix !

Voici la méditation pour le vendredi de la 1ère semaine de l'Avent.

Lecture Is 29, 17-24

Ps 26

Évangile Mt 9, 27-31

L'évangile nous présente trois personnages : Jésus au centre de la scène, et deux aveugles qui s'approchent de lui, pleins de foi, le cœur rempli d'espérance.

Ils avaient entendu parler de lui, de sa tendresse envers les malades et de son pouvoir. Ces traits l'identifiaient comme Messie. Qui mieux que lui pouvait prendre leur malheur en considération ? 

Les deux aveugles se rejoignent et, ensemble, ils se dirigent vers Jésus. Ils font à l'unisson une prière de demande à l'Envoyé de Dieu, au Messie, auquel ils n'hésitent pas à donner le titre de "Fils de David". Ils veulent, par cette prière, provoquer la compassion de Jésus.

Pour nous accompagner dans notre prière, je vous suggère la réflexion du Père Gilbert Adam (www.pere-gilbert-adam.org)

Bonne méditation à toutes et à tous. (Père Xavier Bugeme sj).

Le temps de l’Avent est le temps opportun pour chercher Jésus d’un grand désir, comme ces deux aveugles. La Parole de Dieu réveille notre cœur. Nous nous apercevons combien notre vie est mélangée, meurtrie. Jésus « marche » sur nos chemins, il demeure avec nous, il nous touche encore aujourd’hui. Jésus demande "Crois-tu ?" Ces deux aveugles symbolisent notre fragilité, nos handicaps et notre faiblesse. Nous nous trouvons souvent dans le noir, tels ces aveugles, et nous prions Jésus afin de recevoir de l’aide. Le mal dans le monde et les tristesses de la vie obscurcissent notre capacité à croire. Notre conversion est d’être trouvés vivants, suppliants, même si Dieu nous semble éloigné et que notre vie est désespérée. Il est nécessaire d’augmenter notre la foi et de vouloir nous placer sous la protection de Jésus. Nous savons qu’il passe près de nous et nous lui crions : "Jésus, fils de David, Aide-moi ! Aie pitié !" Touche-moi, guéris-moi et renforce mon désir de faire ta volonté. Compter sur la bonté de Dieu, présumer de la miséricorde de Dieu nous demande de faire des efforts de justice et de paix. Dieu respecte notre liberté, c’est une réalité à la fois terrible et sublime. Jésus en appelle à notre foi.

"Alors il leur toucha les yeux, en disant : « Que tout se passe pour vous selon votre foi !" 

Leurs yeux s’ouvrirent, et Jésus leur dit avec fermeté : « Attention ! que personne ne le sache ! » Jésus entend ceux qui parviennent jusqu’à lui. Il touche ces aveugles qui demandent la lumière. Jésus est notre lumière, il est notre salut et le rempart de notre vie. L’humanité de Jésus est le chemin qui nous mène au salut. Les deux aveugles qui s’approchent de lui ont le cœur plein de foi, ils sont remplis d’espérance. Ils ont entendu parler de Jésus, de sa tendresse envers les malades, et de son pouvoir de guérison. Ils désirent quelques rayons de la lumière de Dieu. C’est au passage de Jésus, grâce leur foi en lui, que ces aveugles obtiennent ce qu’ils désirent. Jésus passe en effet, pour réaliser notre salut. La guérison se transforme en émerveillement, en cri du cœur pour exprimer la joie et la gratitude envers Dieu. Avec l’Église, nous proclamons dans l’Esprit Saint : « Viens, Seigneur Jésus. » Jésus vient avec son pouvoir d’ouvrir tout grand les yeux de notre cœur pour nous permettre de le voir et de croire. Dieu attend notre demande pour réaliser son œuvre de salut, il nous touche et nous le contemplons, lui, le Sauveur du monde. 

« Mais, une fois sortis, ils parlèrent de lui dans toute la région. » 

Les deux aveugles guéris expriment leur guérisons. Jésus veut notre intériorisation et notre silence. Nous savons combien nos vies sont éclatées et extérieures, sans cesse, nous retombons dans l’extériorité. L’Avent est un temps fort de prière : temps de prière de demande. Comment ne pas évoquer la foi et l’intimité de la Vierge Marie de Nazareth visitée par l’Ange à l’Annonciation ? Marie accueille dans le silence le projet de Dieu, elle consent à l’œuvre de Dieu dans la foi : « Que tout se fasse pour moi selon ta parole. » C’est en rendant grâce à Dieu dans le secret de notre cœur que nos passions et nos compulsions s’effondrent. La partie extérieure et ténébreuse qui est en nous peut-être calmée grâce à un secret d’amour. Les humbles se réjouissent de plus en plus dans le Seigneur. C’est la grâce des petits et des pauvres de se réjouir profondément devant l’œuvre de Dieu. Nous pouvons suivre Jésus, le rejoindre dans l’intimité de notre cœur dans un engagement de foi, une confiance renouvelée envers Dieu.

Réflexion recueillie et proposée par le Père Xavier Bugeme sj 

Curé de la Paroisse Christ Roi de Mangobo à Kisangani

 

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