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Sud-Kivu : L’urgence s’impose, il faut vite réorienter les actions dans le secteur de la sécurité alimentaire. (Enquête EFSA)

Environs 5.455.572 ménages sont en insécurité alimentaire en Province du Sud-Kivu et les territoires touchés sont Shabunda, Mwenga, Walungu et Uvira avec plus de 80 pourcent de leurs ménages.

Ces statistiques se révèlent à partir des enquêtes approfondies menées par la composante de la sécurité alimentaire en situation d’urgence.

L’idée de cette enquête était de permettre les parties prenantes, y compris le gouvernement et les organisations humanitaires, de réorienter leurs interventions en faveur des populations affectées par ce problème.

L’activité de la présentation de résultat s’est tenue le 17 novembre 2020 dans la grande salle de l’Institut National de Préparation Professionnel, INPP en sigle. Le chef de bureau du Programme Alimentaire Mondial, PAM Francis Alain Berre dans son mot speech souligne qu’il reconnait l’importance de cette enquête dans la conduite des affaires de la Province. Ceci se résume par un outil de planification et de plaidoyer qui devaient permettre à tous d’avoir les éléments suffisamment actuels pour pouvoir agir dans le secteur de la sécurité alimentaire. Berre ajoute également que ce dispositif servira de planification car les acteurs sur place connaissent déjà désormais les zones d’intervention prioritaire et peuvent mettre en œuvre les actions d’urgences selon le profil de chaque zone et chaque catégorie.

Pour sa part, le Ministre de l’Agriculture, Elevage, Pêche et du développement rural, Marcellin Amani Bahaya insiste sur les interventions qui sont les mieux appropriées pour répondre efficacement à la problématique de l’insécurité alimentaire au Sud-Kivu. Il reste donc a-t-il évoqué à fournir une assistance alimentaire ciblée d’urgence aux ménages en insécurité alimentaire surtout dans les zones enclavés ; la reconstruction des moyens d’existence et renforcement de la résilience avec l’appui à la production vivrière par accompagnement des ménages pour la relance agricole; la création des actifs communautaires et réhabilitation des infrastructures agricoles ; le renforcement les programmes de prévention et de prise en charge de la  malnutrition surtout dans les zones enclavées voire les sit-in; le renforcement  des programmes de cantines scolaires dans les territoires affichant des taux d’insécurité alimentaire élevés; la mise en place d’un système de suivi régulier de la sécurité alimentaire et nutrition ; et enfin le renforcement des systèmes des alerte précoce et  l’envisagement d’une enquête nutritionnelle pour mettre à jour les données nutritionnelles de la province.

Pour le Réseau des Journalistes Œuvrant pour la Sécurité Alimentaire au Sud-Kivu, REJOSAasbl.

 

 

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