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Dans la clarté éblouissante de la transfiguration, Moïse et Élie ont rendu témoignage à la mission de Jésus. Peu après, Jésus révèle qu'Élie est déjà intervenu dans son histoire, non plus avec l'éclat d'autrefois mais sous les traits de Jean, le précurseur décapité du Messie crucifié. Pour le disciple du Christ, la gloire est inséparable de la souffrance. (Père Xavier Bugeme sj)

Mes chers Paroissiens, chers frères et sœurs,

Paix !

Voici la méditation pour ce samedi de la 2ème semaine de l'Avent/B

Lecture Si 48, 1-4.9-11

Ps 79

Évangile Mt 17, 10-13

Nous avons, ici, un excellent exemple d'interprétation des signes des temps par Jésus lui-même. Il y a une manière superficielle de regarder l'histoire et les évènements.

Mais il faut savoir porter un second regard plus profond. C'est le but de la"révision" de vie : dans un fait-de-vie qui a l'air, apparemment, de n'être qu'humain. Il s'agit de s'exercer à voir Dieu à l'œuvre.

Du temps de Jésus, on attendait le retour d'Élie. Les scribes toujours habitués à une interprétation traditionaliste étroite de la Bible, s'appuyaient pour cela sur un texte de Malachie 3, 23, pris dans son sens matériel : "Voici que j'envoie mon prophète Élie, avant que ne vienne le grand et terrible jour du Seigneur." 

Ils étaient convaincus que Dieu enverrait Élie, avant d'envoyer son Messie. Et ils utilisaient cet argument formaliste pour refuser Jésus : "vous ne pouvez pas être le Messie, puisqu'on n'a pas vu Élie"! 

Pour nourrir notre prière, je vous propose cette réflexion du Père Jean-Luc Fabre (www.jardinierdedieu.fr).

Bonne méditation à toutes et à tous. ( Père Xavier Bugeme sj).

« Le prophète Élie doit venir d’abord » Comment le passé peut-il revenir ? Comment le passé peut-il nous parler ?… A y bien réfléchir, en reprenant la promesse qu’il portait et qui continue à irriguer potentiellement notre présent. Et le signe d’Elie, c’est de dire la vérité et, par cela, pour cela, d’être en butte à la contradiction des hommes, à la volonté de faire périr, d’être anéanti… et de se risquer malgré tout, en trouvant le réconfort dans la présence multiforme de Dieu en sa vie, aussi bien dans la réconfort de la nourriture, que dans le souffle léger…. Dans l’ascension dans le char de feu au ciel…

« Mais, je vous le déclare » Un homme parle avec force, parce que lui s’est risqué à recevoir totalement l’histoire de son Peuple, au point d’accepter qu’elle vive en lui, dès lors il peut tout reconnaître : l’attachement au Seigneur, aussi bien que la trahison, il désire en lui tout réconcilier et pour cela il doit tout admettre, intégrer, traverser… Il peut parler sur ce chemin en vérité, il peut déclarer, et même dire son propre avenir, ayant bien perçu l’obstacle qui barre le chemin de la vraie vie pour l’humanité, chemin qu’il doit rouvrir…

« Et de même, le Fils de l’homme va souffrir par eux. » Jésus sait la situation en profondeur de l’homme, ses capacités et ce qui l’entraine vers le bas, la mort, la déchéance… Il le sait et l’accepte. Que Jésus prenne ce chemin en le portant avec son cœur en offrande, en se donnant, et une lumière pourra rejoindre toutes les situations, tous les êtres humaines, la terre entière… Il souffre par eux, il souffre pour eux, il ne s’échappe pas, il porte, il traverse. Il vient ! Il prend chair ! Saurons-nous le reconnaître, nous aussi ??? 

Réflexion recueillie et proposée par le Père Xavier Bugeme sj 

Curé de la Paroisse Christ Roi de Mangobo à Kisangani.

 

 

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