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Il faut deux témoins pour garantir la vérité d'un fait. Après Syméon, mû par l'Esprit, c'est Anne la prophétesse. Pauvre elle aussi notre selon le cœur de Dieu, elle peut reconnaître dans un enfant qui balbutie Celui qui s'est fait pauvre pour nous enrichir par sa pauvreté.

Mes chers Paroissiens, chers frères et sœurs, Paix ! 

Je vous envoie la méditation du sixième jour dans l'octave de la Nativité (30 décembre).

Lecture 1Jn 2, 2-12

Ps 95

Évangile Lc 2, 36-40 

Anne fait partie de ce petit groupe des pauvres de Yahweh, les "anawim" ! Elle n'a rien à elle. Elle n'a même pas eu beaucoup de joie dans sa vie. La malchance est tombée sur son foyer. Elle serait toute seule, si elle restait dans sa pauvre maison de vieillard. 

Alors, elle a trouvé une solution : elle passe le plus de son temps possible au temple, elle prie "jour et nuit".

Elle est tellement âgée, peut-être diminuée en ses forces physiques par la maladie, qu'on ne lui demande plus rien... et elle pourrait se croire inutile. 

Mais, près de Dieu, elle a trouvé une solution, elle fait de sa vie une "offrande", elle "sert Dieu", elle "jeûne" : toute sa vie est une sorte de sacrifice qui monte vers le ciel, comme la fumée de l'encens à l'offrande du soir.  Et alors, sa vie, sa pauvreté, est d'une infinie valeur : c'est elle qui sauve le monde.

Cette femme a plus d'importance aux yeux de Dieu que tous les docteurs de la Loi et les prêtres qui accomplissent leurs fonctions officielles dans le Temple. 

Pour nourrir notre prière, je vous propose cette réflexion du Père Jean-Marie Petitclerc (www.rcf.fr).  Bonne méditation à toutes et à tous. (Père Xavier Bugeme sj). 

Hier, nous évoquions la figure d’un vieillard, Siméon.

Aujourd’hui, nous évoquons une femme, elle aussi très avancée en âge. Une femme dont la vie fut marquée par l’épreuve.

Ce mari, qu’elle avait tant aimé, décéda après seulement sept ans de mariage. Mais elle lui est restée fidèle, au point de rester veuve toute sa vie, puisqu’elle a maintenant 84 ans. 

Et c’est cette femme, Anne, la fille de Phanuel, de la tribu d’Aser, que le Seigneur choisit comme prophétesse.

Le prophète, au sens biblique du terme, n’est pas un visionnaire, un diseur d’avenir, mais celui qui a été introduit dans le projet de Dieu [1], celui qui parle au nom de Dieu sous l’inspiration de l’Esprit, en révélant le mystère de son dessein [2].

Il accueille le présent, les yeux ouverts sur l’avenir, si bien que la portée de ses gestes et paroles dépasse l’instant présent .

C’est ainsi qu’Anne parle de l’enfant à tous ceux qui attendaient la délivrance d’Israël. Elle a été choisie par Dieu pour être la première à parler de manière publique de la destinée de cet enfant nouveau-né. 

Puisse son exemple nous faire changer de regard sur les personnes âgées qui nous entourent.

Trop souvent, notre société moderne condamne les vieux à l’isolement, alors que dans la Bible la vieillesse rime avec sagesse. Prenons le temps en cette fin d’année d’aller visiter nos anciens et sachons nous mettre à leur écoute.

Ils ont tant à nous dire par leur sagesse accumulée au fil des années, si seulement on sait les écouter ! 

Réflexion recueillie et proposée par le Père Xavier Bugeme sj  Curé de la Paroisse Christ Roi de Mangobo à Kisangani.

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