Sud-Kivu : Ce qu’il faut retenir du projet « PIGAGL ».

Le programme intégré de croissance agricole dans les grands lacs (PICAGL) est un projet régional qui concerne la République Démocratique du Congo et le Burundi. Il bénéficie de l’appui de la Banque mondiale (BM).

L’objectif de ce projet est d’augmenter la productivité et la commercialisation dans les zones ciblées en République Démocratique du Congo, fournir une réponse immédiate et efficace en cas de crise ou d’urgence déclarée. Ce projet régional est mis en œuvre dans les provinces du Sud-Kivu et du Tanganyika, particulièrement dans le corridor Bukavu-Uvira-Kalemie (Bukavu, plaine de la Ruzizi, et la plaine côtière de Baraka-Fizi-Kalemie), a précisé le ministre provincial de l’agriculture, pêche et élevage au Sud-Kivu. C’était au cours d’une conférence de presse tenue à son cabinet ce jeudi 31 décembre 2020. 

Les bénéficiaires de ce projet sont estimés à environ 200.000 ménages vivants dans ledit corridor, les organisations professionnelles agricoles, les investisseurs privés et les micros, petites et moyennes entreprises, les groupes vulnérables, en particulier les peuples autochtones, les femmes, les enfants, les jeunes et d’autres groupes à risque des violentes mobilisations, et les services de vulgarisation et d’animation agricole y compris les services de recherche et de vulgarisation agricole, les ONGs et les prestataires de service impliqués dans les chaines de valeur. 

Un programme, quatre composantes

Le ministre provincial de l’agriculture M. Marcelin Bahaya a fait savoir que le PICAGL compte quatre principales composantes. La première mise sur le développement des chaines de valeur (riz, manioc, élevage/lait). La seconde s’occupe de l’appui au développement du secteur privé afin de stimuler les investisseurs du secteur privé. En troisième lieu, l’intégration pour la création d’un environnement propices aux échanges inter régionaux et enfin,  le renforcement des capacités des services d’appui et gestion du projet. 

Le projet est géré au niveau national par un comité de pilotage qui approuve les programmes de travail et le budget, valide les plans d’actions opérationnels, suit l’état d’avancement des programmes annuels et l’exécution financière,…et est complété au niveau de chaque zone  d’intervention du projet par les représentants provinciaux, parmi lesquels, le ministre provincial de l’agriculture, pêche et élevage.

Le début de ce projet financé à hauteur de 152,7 millions de dollars américains pour les provinces du Sud-Kivu et Tanganyika, a connu un retard de démarrage effectif qui a impacté sensiblement la mise en œuvre des activités prévues. Néanmoins, le  ministre provincial de l’agriculture a soiligné qu’il y a déjà des avancées significatives grâce à ce projet au Sud-Kivu.

Contrairement aux dire de certaines personnes, le ministre provincial de l'agriculture a fait savoir qu'après l'évaluation à mi-parcours tenue à Kinshasa, il a été démontré que seulement 20 millions de dollars américains ont été déjà utilisés et le reste (130 millions) sont encore là, mais aussi le projet n'a duré qu'une année et dix mois en province du Sud-Kivu.

Compte tenu du retard dans le début dudit projet, M. Marcelin Bahaya dit avoir demandé une rallonge au niveau de Kinshasa car il est inacceptable que ce projet soit considéré comme étant à sa quatrième année au moment où il ya des partenaires qui n'ont jamais signé les contrats de partenariat, entre autres : l'INERA, SENASEM,... 

Toutefois, il reconnaît que les infrastructures constituent un goulot d'étranglement dans la réalisation de ce projet, mais la province a déjà soumis un plan de restructuration au niveau central et n'attend que l'avis de non objection de la banque mondiale pour prolonger le projet, ainsi que sa restructuration pour voir comment il peut profiter à la population du Sud Kivu.

Pour le volet route, M. Marcelin Bahaya révèle que UNOPS a une bagatelle de 30 millions de dollars américains et a déjà fait toutes les études techniques, mais aussi terminé toutes les EIS, (études à impact environnemental). Les résultats ont été soumis à la banque mondiale il y a de cela 10 mois. 

"Pas plutard qu'hier, UNOPS m'a appelé pour me dire qu'il venait de recevoir les avis de non objection de la Banque Mondiale. Donc, les travaux de réhabilitation des routes sur l'axe amsar-Birava et dans d'autres axes peuvent déjà commencer dans peu de temps", précise-t-il.

Le ministre a rassuré que les 152.7 millions concernent 2 province dont Tanganyika et sud-Kivu et personne ne peut accéder à un seul rond, qui du reste est sous gestionnaire d'un manuel du travail bien conçu par la banque Mondiale.

Au regard des difficultés dans la mise en œuvre du projet PICAGL, le gouvernement provincial a mené des plaidoyers en vue  remodeler et alléger les procédures de la banque mondiale.