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Sud-Kivu : 48 personnes tuées, 17 cas d’enlèvements, 17 cas de justice populaire en Décembre 2020, la province est-elle devenue un abattoir humain? (SAJECEK-Forces-Vives)

48 personnes tuées, 71 maisons attaquées par des bandits armés, 14 véhicules braqués, 17 cas d’enlèvements et 17 cas de justice populaire au cours du mois de décembre 2020. Le bilan est de l'organisation de défense des droits SAJECEK-Forces-Vives qui s'interroge si la province du Sud-Kivu est devenue un abattoir humain.

Dans son bulletin n°48 de ce 11 Janvier 2020, cette structure renseigne que des tueries s'enregistrent au quotidien dans la province sans que cela n'interpelle des autorités provinciales. 

Sur le plan assassinat, la ville de Bukavu vient en tête avec 12, Fizi avec 10 cas, Kabare avec 6, Uvira et Mwenga 5 cas chacun, Walungu 4 cas, Kalehe 3 cas, Idjwi 2 cas et Shabunda 1 cas d'assassinat.

"Il ne se passe plus une seule nuit sans qu'au Sud-Kivu un cas de tuerie ou d'attaque des maisons ne soient enregistrées. Malgré l'ampleur inquiétante de l'insécurité au Sud-Kivu, l'inaction continue à caractériser les autorités à différents niveaux. Pas des mesures contraignantes, pas de moyens conséquents alloués à la police, pas même un plan de sécurité, bref la population est abandonnée à son triste sort", peut-on lire dans ce bulletin.

Cette organisation s'interroge également sur la priorité de l'autorité provinciale si la sécurité de ses administrés reste le cadet de ses soucis.

" Contrairement au mois de novembre dernier, le mois de décembre a été marqué par une insécurité grandissante sans pareille. La ville de Bukavu où siègent toutes les institutions de la province, a été la plus touchée en ce qui concerne les tueries et les maisons attaquées. Cette situation témoigne la défaillance totale des services de sécurité. Il est plus-que urgent de repenser les stratégies sécuritaires afin que la population de la province du Sud-Kivu vive en toute quiétude", s'indigne SAJECEK/Forces-vives.

 

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