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RDC : les députés appelés à choisir leur camp

Les députés nationaux congolais sont appelés à se prononcer sur leur appartenance. La plénière convoquée vendredi au palais du peuple de Kinshasa, permettra de dessiner les contours de la nouvelle majorité à l'Assemblée nationale après le divorce entre le camp du président Félix Tshisekedi et celui de son prédécesseur, Joseph Kabila.

Vingt-cinq chefs de groupements et de partis politiques ont adhéré à l’union sacrée de la nation voulue par le chef de l’Etat selon les données présentées jeudi par Modeste Bahati Lukwebo. Soient des centaines de députés, souligne l’informateur. ‘’ Il se dessine une écrasante majorité’’, a-t-il conclu. Début décembre, l’Assemblée nationale destituait sa présidente, Jeanine Mabunda, proche de Kabila, par 281 voix contre 200. Premier signe de changement de majorité peut-être

La nouvelle majorité, si elle venait à se dessiner, sera surtout le fruit d’un débauchage. Tshisekedi ayant recruté aussi dans le camp de son ex-allié. Des poids lourds parmi les pro-Kabila ont quitté le navire. A l’image de son ancien ministre de la communication, Lambert Mende Omalanga. ‘’ Tout le monde a un passé, et je ne veux exclure personne’’, a déclaré le chef de l'Etat congolais. Une manière de rassurer ses néo-partisans, accusés souvent de pratiquer la politique du ‘’ventre’’ ou d’être des espions venus pour dynamiter les plans du chef de l’Etat.

Des hommes, des appétits et des soucis

Des opposants ont aussi rallié la dynamique en marche dont l'ancien vice-président Jean Pierre Mbemba et Moïse Katumbi entre autres. Il faudra composer avec les attentes de ses deux responsables de Lamuka . Le partage des postes pourrait être une pomme de discorde.

Et les rumeurs vont bon train. Katumbi réclamerait le perchoir alors que Jean Pierre Bemba ne cacherait pas son envie pour le poste de Premier ministre. Des rencontres avec le président Félix Tshisekedi se multiplient. Reste les demandes des députés qui ont quitté Joseph Kabila. Ils ne sont sûrement pas venus pour jouer les seconds rôles.

Du côté de l’UDPS, le parti présidentiel, des grincements de dents face aux ‘’exigences’’ supposées des alliés ne manquent pas.

Le chef de l'Etat devra donc trouver une solution à même de satisfaire sa nouvelle famille politique quasi-hétéroclite. Des acteurs qui ont choisi de l’accompagner pour le reste de son mandat. Les premières années ayant été consacrées à la difficile gestion de son mariage avec son prédécesseur. Dans la résolution de cette équation, il aura sans nul doute, en ligne de mire, le rendez-vous de 2023.

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