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RDC : Martin Fayulu et sa « main basse » sur la plateforme électorale Lamuka

C’est une stratégie bien pensée qui a fini de permettre à Martin Fayulu Madidi de faire la « main basse » sur Lamuka ou ce qui en reste, cette plateforme électorale créée à Genève pour soutenir la candidature unique de l’opposition à la présidentielle de décembre 2018. 

Dans une formulation bien trouvée pour justifier la récupération à son compte de la coalition Lamuka, MaFa 04, le candidat malheureux de la dernière présidentielle assisté de son dernier soutien ; l’ancien premier ministre honoraire Adolphe Muzito ont été plus que subtiles :« S’agissant des faits relevés dans le premier communiqué du coordonnateur en exercice, le présidium observe que Messieurs Jean-Pierre Bemba et moïse Katumbi ont librement adhéré à l’Union sacrée de la Nation.

Etant donné que les lois du pays ne reconnaissent le droit à une personne, à un parti ou regroupement politique d’appartenir à la fois à deux organisations politiques différentes et opposées, le présidium prend acte de leur retrait de Lamuka et de celui de leurs partis respectifs.

En conséquence, la coordination de la plate-forme sera désormais assumée de manière alternative par les deux membres restants du présidium.

Le 26 janvier 2021Martin Fayulu et Adolphe Muzito » peut-on lire dans le communiqué final de leur réunion du présidium. 

De sept signataires de l’Accord de Genève du 11 novembre 2018 sous la facilitation de l’organisation sud-africaine « In Transformation Initiative » (ITI) et la « Fondation Kofi Annan » ne subsistent que Martin Fayulu et son ami Muzito.

« Malgré l’imbroglio de Genève et la manière dont il avait été désigné candidat commun de l’opposition par les votants, les présidents Bemba et Katumbi ont comme été dupés tout en étant déçus par le manque de sincérité de Martin Fayulu. Se sachant le plus petit de tous et donc n’ayant aucune chance d’être choisit, Fayulu a détourné l’objectif même de cet accord pour en faire une occasion de ses ambitions pour une ascension politique.

Bemba et Katumbi ont raison de leur silence volontaire sans jamais faire aucune déclaration, contrairement au comportement de deux amis qui semblent oublier si vite ce qu’ont représentés les deux présidents dans ce que prétend être devenu Martin Fayulu aujourd’hui » commente amèrement un proche de Katumbi sous couvert d’anonymat.

 « Fayulu n’est pas à sa première et je ne crois pas non plus qu’il en sera à sa dernière. Qui ne se souvient pas de son hold-up sur la Dynamique de l’Opposition créée grâce au MLC et d’autres forces politiques lors du combat pour la tenue des élections en 2016. Alors que son parti Ecidé est le plus petit de tous et pour des ambitions personnelles démesurées, il a toujours eu cette propension de vouloir diligenter les autres » enchaine dépité un cadre du parti de Jean-Pierre Bemba.  Un troisième témoignage vient de très loin en 1991 d’un membre fondateur du Forum pour la Démocratie et le Développent (FDD), cette organisation qui avait permis à Martin Fayulu de participer aux assises de la Conférence Nationale Souveraine (CNS).  « Martin fut avec nous à la création de cette organisation et nous nous sommes très vite rendu compte de sa tendance à vouloir tout diriger. Ce qui fait que notre association n’a pas survécu à la fin de la CNS, chacun de nous choisissant sa route.

C’est alors qu’il s’était infiltré dans l’entourage de feu président Étienne Tshisekedi Wa Mulumba d’heureuse mémoire pour pouvoir exister politiquement » explique un membre de six fondateurs du FDD en voix off.  Au vu de ce qui précède, l’on se demande jusqu’où ira martin Fayulu dans sa quête.

Après le mise sur pied fin janvier dernier de son « Cabinet fantôme » dont on ne connait que le Directeur, Mafa et la coalition Lamuka ou ce qui en reste sont en contradiction permanente.

Ils exigent « des reformes de tous les textes et des institutions ayant un lien avec les élections, ces réformes devant se faire consensuellement et de façon partitaire, entre toutes les parties prenantes en dehors des institutions illégitimes actuelles » conclut le dernier communiqué du présidium. 

 

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