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Notre époque est un temps de renouveau, marqué souvent par la fureur de vivre. Loin de condamner ce dynamisme, l'Écriture l'encourage. Mais elle veut l'orienter pour en quelque chose de vraiment nouveau et de vraiment vivant.(Père Xavier Bugeme sj)

Mes chers Paroissiens, chers frères et sœurs,

Paix !

Voici la méditation pour ce lundi de la 4ème semaine de carême.

Lecture Is 66, 17-21

Ps 29

Évangile Jn 4, 43-54

Les hommes sont avides du sensationnel... Le miracle accompli par Jésus à Cana a marqué tous les esprits.

On attend de Dieu qu'il soit le maître de l'impossible. Celui qui nous délivre des souffrances, des maladies, de la mort... Celui qui nous délivrera de nos angoisses et de toute fatalité.

Mais une fois de plus, Jésus se défend du "merveilleux". Ce que Jésus désire, c'est de trouver des hommes qui lui fassent confiance totalement, dans une Foi dépouillée de tout argument : Croire sans avoir besoin de signes et de prodiges....croire sans miracle, sans voir. 

Dans les débuts de la vie spirituelle, il arrive souvent que l'homme trouve des satisfactions intérieures assez intenses, qui lui servent. On est heureux de prier. On goûte le temps de méditation comme un temps de plénitude.

L'oraison est éprouvée comme bonne et nourrissante. Et il arrive que même que des évènements heureux nous viennent, après une intense prière : et nous les interprétons comme des signes de Dieu... On dit même parfois "c'est un miracle".

Mais habituellement, la vie avec Dieu est dépouillée de toutes ces satisfactions sensibles. C'est la nuit. C'est le temple de la purification de la Foi. Le grand sautdans l'inconnu. Le grand risque de la Fin. 

Pour nourrir notre prière, je vous propose cette réflexion du Père Jean-Luc Fabre ( www.jardinierdedieu.fr)

Bonne méditation à toutes et à tous. ( Père Xavier Bugeme sj ).

« Si vous ne voyez pas de signes et de prodiges, vous ne croirez donc pas ! » Jésus fait comme du surplace. Il se retrouve à revenir à Cana. Ce qu’il cherche à proposer et comme sans écho parmi les siens. D’ailleurs ils apostrophent les gens… Mais une nouveauté a surgi, un homme fait appel à lui, comme jadis sa mère, comme avec elle, il répond difficilement comme perdu dans ses pensées, mais l’homme insiste : « « Seigneur, descends, avant que mon enfant ne meure ! » Alors Jésus lui répond : « Va, ton fils est vivant. » Une parole a surgi, elle est de création, elle sort de Jésus, elle fait sortir l’homme de lui-même…

« L’homme crut à la parole que Jésus lui avait dite et il partit ». La parole commence son travail, le corps se tisse, ou, plus exactement, le corps se révèle à lui-même en ses potentiels. Les personnes, en relisant le parcours, réalisent que le miracle est permanent, qu’ils ont donc en fait à changer de regard, en relisant, en resituant les choses. La réalité plénière se révèle, la foi n’est pas que pour un moment, la foi n’est pas qu’une espérance d’un résultat à espérer mais la foi est une transformation proposé. Elle consiste à vivre avec cette présence qui ne cesse d’appeler.

« Alors il crut, lui, ainsi que tous les gens de sa maison » La foi s’ouvre à l’homme pour toujours, aux autres aussi, la bonne nouvelle est pour tous, les cieux nouveaux, la terre nouvelle. Etrange avant-goût pascal, un autre, dans quelques temps, se réjouira intensément que son Fils soit vivant… Entrer dans cette joie, c’est entrer dans la vie véritable, une vie qui dure, une vie qui anime tout…

Réflexion recueillie et proposée par le Père Xavier Bugeme sj 

Curé de la Paroisse Christ Roi de Mangobo à Kisangani.

 

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