RDC : L’Etat Congolais connait nos tueurs mais les protège pour des intérêts politiques ( Pamphlet de Magloire Paluku)
Pendant que la partie Est de la République Démocratique du Congo est en proie aux tueries des civils par des groupes armés, notamment dans la partie Nord de la province du Nord Kivu et les hauts plateaux des territoires de la province du Sud-Kivu, le président de l'organe délibérant, M. Christophe Mbosso N'kodia, a à l'occasion de la plénière du 29 Mars, accusé les députés nationaux du Nord Kivu de complicité en les demandant de se désengager avec les groupes armés. De ces propos, l'écrivain Magloire Paluku, a, dans son Pamphlet, accusé le bureau de l'Assemblée nationale.
Désormais nous connaissons les complices du silence qui nous laisse tuer. Désormais nous comprenons pourquoi Kinshasa est loin des tueries rituelles de Beni.
Désormais nous avons en face de nous, les hautes autorités qui vivent avec les honorables des groupes armés. Voilà enfin que même le bureau de l’assemblée nationale, avec les services de sécurité des pays occidentaux, accusent le peuple des victimes d’être le peuple des bourreaux.
Inutile d’attendre le chef de l’État aller habiter chez des victimes qui se tuent. De l'opprobre sur un peuple !
Non seulement le président de l’assemblée nationale a dit ses vérités aux élus du Grand-Kivu mais, l'honorable Christophe Mboso N’Kodia Pwanga a toisé ses collègues, leur a pointé du doigt, il les a raillé, identifié, remarqué et signifié en direct, en face des caméras.
Son vice-président Jean-Marc Kabund a précisé ces propos en ajoutant que le bureau est bien saisi.. !
La république rejette l’insécurité de l’Est sur les élus de l'Est ! L’assemblée nationale parle aux honorables députés qui sont dans les groupes armés… !
J'accuse l’assemblée nationale qui siège avec des chefs rebelles. J'accuse l’assemblée nationale qui connaît nos bourreaux sans les dénoncer nommément. J'accuse l’assemblée nationale dont le bureau est complice de nos malheurs, en protégeant les honorables députés chefs de miliciens et patrons des groupes armés. J'accuse l’assemblée nationale de la République Démocratique du Congo, qui se permet de régner dans un silence au milieu du sang de ceux qui sont tués décapités, découpés, brûlés, hachés, dépossédés, déplacés et sacrifiés !
L’Etat Congolais est complice de notre misère à l'Est car il connait nos tueurs mais les protège pour des intérêts politiques.
Le bureau de l’assemblée nationale doit des explications aux survivants des massacres et rébellions endémiques de chez nous. Celui qui ne dénonce pas le tueur est complice et même témoin des horreurs.
La bouche du président de l’assemblée nationale a parlé de l'abondance du cœur de la République. A défaut de défendre un peuple, on le condamne. C'est aussi la loi sacrée d’une politique impromptue.