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Sud-Kivu : Le CCPSC plaide pour une action urgente pour mettre fin à l'activisme des groupes armés dans les hauts-plateaux de Fizi, Mwenga et Uvira

Une mission conjointe de prospection a conduit le Gouvernement provincial, représenté par le Ministre de l'intérieur et sécurité, le Chef de Bureau de la Monusco/Sud Kivu, Maniema et le chef du sous Bureau d'Uvira, l'ambassade de la Grande Bretagne et les acteurs de la société civile s'est rendue à Minembwe le vendredi 9 avril 2021.

Selon le président du Cadre de Concertation Provincial de la Société Civile "CCPSC", le but était de cerner les contours et les causes réelles des conflits armés dans cette partie du Sud-Kivu pour un plaidoyer de retour de la paix définitive. 

Me Zozo Sakali estime inadmissible que jusqu'à ce jour l'on compte plus de vingt petits groupes des bandits armés qui se battent les uns contre les autres sous prétexte qu'ils protègent chacun sa communauté. 

"Une situation humanitaire déplorable, l'accès impossible aux soins de santé, l'accès difficile aux champs,... Bref un désespoir total. Voilà les réalités auxquelles sont confrontés les 2750 déplacés regroupés en 310 ménages dans le camp de Mikenge et le 1553 déplacés (345 ménages) à Bijombo. Campées tous devant les bases militaires de la MONUSCO", un tableau sombre dressé par Me Zozo Sakali.

Selon lui, ces familles déplacées venues des hauts et moyens plateaux d'Uvira et Fizi voudraient voir les autorités à différents niveaux prendre au sérieux cette problématique des conflits armés tribaux en vue d'imposer la paix dans cette partie de la Province. 

Il regrette de constater que les politiciens se battent pour le positionnement politique au lieu de prioriser la question sécuritaire en cette période où la majeure partie de l'Est du pays est confrontée à cette triste réalité.

Le président du CCPSC affirme aussi l'infiltration des armées étrangères dans la partie sud de la province du Sud-Kivu et appelle le gouvernement à agir dans urgence afin d'éviter le pire, mais également à mener un audit sur le fonds alloués aux opérations de lutte contre les groupes armés dans cette partie de la province.

La délégation a rencontré les leaders religieux, les jeunes, les femmes, les acteurs de la société civile, les militaires FARDC et ceux de la MONUSCO.

 

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