La richesse que les hommes apprécient peut nous être ôtée. La seule valeur qui soit éternelle est celle d'un cœur fidèle à la lumière intérieure qui fait discerner le bien et le mal

Mes chers Paroissiens, chers frères et sœurs, Paix ! 

Je vous envoie la méditation pour ce vendredi de la 11ème semaine TO Impaire. 

Lecture 2 Co 11.19.21-30

Ps 131

Évangile Mt 6, 19-23 

Sans cesse et de toutes sortes de manières, Jésus revient sur cette idée : ne vous attachez pas aux richesses.

N'amassez pas vos trésors sur terre. Amassez vos trésors dans le ciel.  C'est une constante de la pensée de Jésus... comme le pardon. Un trésor, c'est quelque chose de précieux, ce à quoi on tient le plus.

Non seulement des objets matériels, mais tout ce qui a du prix, de la valeur à nos yeux, ce que nous recherchons le plus. 

Jésus nous invite à ne pas nous contenter de l'éphémère. L'existence terrestre est une existence menacée, fragile. Et Jésus utilise une image inoubliable : un petit verre minuscule ronge le plus beau meuble...un petit animal bénin, une mite, fait de grands trous dans votre vêtement de soie ou de laine...  Si notre but, sur terre, se vautre et se contente de ce niveau élémentaire, quel gaspillage vain nous faisons ! Les biens de consommation ne sont pas les vrais biens de l'homme. Jésus nous indique un autre but : travaillez, nous dit-il pour le ciel !  Certes, l'instinct de propriété fait partie de la nature humaine, le désir de posséder est profondément inscrit dans nos cœurs.

Tous les sages de toutes les religions ont, à ce sujet, donné des conseils de modération. Jésus, Lui, ne conseille pas d'éteindre le désir, mais de le mieux placer.

Tout dépend, dit-il, de ce que nous considérons un "trésor"... Désirons donc les choses qui ne périssent pas. 

Pour nourrir notre prière, je vous suggère cette réflexion de la Sœur Josette Barouky (www.carmelsaintjoseph.com)  Bonne méditation à toutes et à tous. (Père Xavier Bugeme sj) 

Les trésors de la terre, où se trouvent la mite, le ver et les voleurs, ne sont que les terrains qui peuvent nous faire grandir dans la lumière ou dans les ténèbres et qui alors empêchent la personne de parvenir à la vraie lumière.

Mais quels sont ces mites, ces vers et ces voleurs; ces trois qui ont en commun de vouloir s’accaparer, de prendre pour soi?Ne sont-ils pas notre désir d’être dieu, notre volonté de posséder le trésor, de jalouser l’autre, de refuser d’aimer et d’être aimés…? 

Quel chaos et quelles ténèbres! L’œil est malade, le corps tout entier est ténébreux!  De même que celui qui est en ténèbres ne saisit pas la lumière, semblablement, la personne qui s’attache à la « bassesse » de ces trésors ne pourra recevoir le vrai trésor, Dieu lui-même.  Toutes les choses de la terre comparées à Dieu ne sont rien.

Toute la sagesse du monde comparée avec la Sagesse divine, est une ignorance. Toutes les richesses du monde comparées avec la richesse de Dieu ne sont que misères.  Bienheureux l’homme qui s’enrichit par la pauvreté de Dieu; qui se laisse purifier et conduire dans la nuit éclairée par la Lumière; ses ténèbres ne seront point ténèbres et sa nuit comme le jour illumine.

Il n’y aura aucun obstacle à la présence lumineuse de Dieu auprès de lui. Il pourra aller aux extrémités de la terre, au shéol même, ou se cacher dans la nuit la plus sombre, Dieu le rejoint là où il se trouve! 

Réflexion recueillie et proposée par le Père Xavier Bugeme sj   Curé de la Paroisse Christ Roi de Mangobo à Kisangani.