Minembwe : assassinat de 5 personnes, Enock Sebineza pointe les FARDC

La journée de jeudi 1 Juillet a été tendue à Minembwe dans le territoire de Fizi au Sud-Kivu.

C'est après l'assassinat de 5 personnes, dont 4 femmes la nuit de mercredi 30 juin au 1 Juillet 2021.  

Selon des sources locales,  des hommes armés en tenue des forces armées de la République Démocratique du Congo ont assassiné un homme dans sa maison et 4 femmes qui revenaient de Minembwe centre pour s'approvisionner.

Ces femmes ont été retrouvées mortes au même endroit, non loin de Minembwe.   Les victimes ont été enterrées dans une fausse commune, l'après-midi de jeudi 1 Juillet, à Minembwe dans une situation tendue, rapportent les sources locales.   

Le Député honoraire, M. Enock Sebineza, fait savoir que la population locale pointe du doigt certains éléments des forces armées de la République du Congo.

Pour lui, il est inconcevable que dans moins d'une semaine 6 personnes soient tuées dans un rayon de 3km où il y a un quartier général de la 12e brigade d'intervention rapide.  

  "Il est difficile de dire nommément qu'il s'agit des éléments des forces armées de la République Démocratique du Congo, mais ceux qui connaissent Minembwe et le rayon dans lequel on a tué ces femmes et ce monsieur, savent que seuls les militaires y assurent la sécurité. La population a ce sentiment d'être délaissée ou alors victime de l'armée", dit-il.   M. Enock Sebineza demande à l'armée "accusée" de trouver une solution à cette situation qui se vit dans les hauts plateaux de Fizi, Uvira et Mwenga. Pour lui, la solution doit être militaire.  

"Vous savez, depuis qu'on a détruit Rurambo par trois attaques, le 16 mars, le 9 et le 23 Avril, jusqu'aujourd'hui il n'y a aucun militaire. Avec ça, cette partie est abandonnée.

Les militaires qui sont à Minembwe, est-ce qu'ils sont insuffisants, non. Les attaques viennent du Nord au Sud, et convergent vers Minembwe, mais les militaires protègent juste la paroisse de la Monusco.

C'est tout, au lieu de s'attaquer aux groupes armés", s'indigne ce notable de la communauté Banyamulenge.  

Enock Sebineza réitère sa position d'une coalition entre les groupes armés locaux (maï-maï) et le Red Tabara, dans les hauts plateaux de Fizi, Uvira et Mwenga qui mènent des opérations sous l'accompagnement du gouvernement Rwandais. Il invite le gouvernement congolais à trouver une solution solution à cette situation qui dure depuis 2017.