Insécurité au Sud-Kivu : "L'autorité provinciale somnole", (confessions religieuses)
La composante des confessions religieuses du bureau de coordination de la société civile du sud-kivu peint un tableau sombre de la situation sécuritaire en province. Certains territoires s'illustrent par des actes de cruauté qui sont le fait des groupes armés et des bandits armés incontrôlés, particulièrement dans les territoires de Fizi, Kalehe et Walungu à Nyangezi.
Dans les villes, des incursions des hommes armés dans des familles, à des lieux de travail et sur la route inquiètent les confessions religieuses qui rapportent que ces bandits armés tuent, pillent, volent et violent sans qu'ils soient inquiétés et les rares interventions de la police ou de l'armée viennent tardivement.
Cette composante regrette que les violations commises par les bandits ne sont ni enquêtées, ni punies et l'autorité en province sembler malheureusement somnoler.
Elle constate également que même les forces de l'ordre qui devraient protéger les citoyens s'illustrent par des actes très honteux, faisant allusion à la vidéo qui montre des éléments de l'armée lyncher, injurier, humilier publiquement une femme de la police de circulation routière à Bukavu au motif qu'elle se serait amusée à contrôler un véhicule appartenant à un officier militaire.
Les confessions religieuses sont inquiètes de l'impunité qui accompagne toutes ces violences et interpellent l'autorité en province, le commandement de l'armée, le procureur général près la cour d'appel de Bukavu, l'auditeur supérieur, les présidents des juridictions dans leurs rôles que chacun d'eux doit jouer pour que les Sud-Kivutiens travaillent, circulent et dorment tranquillement.
