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Il y aura toujours dans l'Église des hommes et des femmes pour annoncer, par la force de l'Esprit, la réalité de Dieu et du Christ...

Mes chers Paroissiens, chers frères et sœurs, Paix ! 

Voici la méditation pour ce samedi de la 17ème semaine TO Impaire B. 

Lecture Lv 25, 1.8-17

Ps 66

Évangile Mt 14, 1-12 

Nous avons lu dans saint Marc le récit de la mort de Jean Baptiste. Jean Baptiste et Jésus, on les comparaît l'un à l'autre. Dans tout l'évangile court cette comparaison.

Cela montre l'impact qu'avait eu la prédication de Jean Baptiste dans l'opinion publique.  Hérode n'avait pas bonne conscience. Il avait fait couper la tête au prophète.

Mais il craignait une punition divine. Et de loin, Jésus lui apparaissait comme une reviviscence de celui qu'il avait fait décapiter !  En croyant, même de manière superstitieuse, à cette oui intervention miraculeuse de Dieu, Hérode était, de fait, plus près de la personnalité de Jésus, que ses compatriotes de Nazareth, qui ne voyaient en lui que le charpentier.

Il ne suffit pas, cependant, de croire au "merveilleux", pour croire vraiment en Dieu.  Pour nous accompagner dans notre prière, je vous suggère cette réflexion de la Sœur Ghada (www.carmelsaintjoseph.com). 

Bonne méditation à toutes et à tous. (Père Xavier Bugeme sj). 

<< Un récit qui nous parle de la liberté en nous dessinant le visage de l’esclavage >>. 

La question que pose ce texte est celle du lien entre notre manière de nous situer dans la société et notre propre liberté face à ce que nous avons « promis » :  Hérode a tenu sa parole donnée à la fille d’Hérodiade ! Et pourtant, les raisons pour laquelle il l’a tenu est presque la même pour laquelle il ne tue pas Jean Baptiste auparavant, à savoir « la foule » : « Hérode cherchait à le faire mourir, mais il eut peur de la foule » ; « à cause de son serment et des convives, il commanda de la lui donner » !  Ce que l’on peut reprocher à Hérode, ce n’est pas principalement le fait d’avoir pris Hérodiade pour femme, d’avoir agi contrairement à une parole donnée, mais celui de ne pas être resté dans la solitude que suppose tout acte de liberté. 

L’histoire biblique à laquelle nous aimerions comparer ce récit est celle d’Abraham. Abraham, pour répondre à l’appel, devait sacrifier son fils, le tuer.

Il allait poser de même un acte qui s’oppose, à la fois, à la Loi et à sa propre volonté, mais il l’a fait et assumé seul, sans se soucier de ce que la « foule » peut dire. 

Nous pouvons conclure en rappelant deux critères majeurs de tout acte libre : la lumière et la solitude. 

Un acte libre est un acte lumineux, un acte qui n’a pas peur de venir à la lumière, et qui est posé au milieu de la foule mais toujours dans la solitude.  

Réflexion recueillie et proposée par le Père Xavier Bugeme sj   Curé de la Paroisse Christ Roi de Mangobo à Kisangani.

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