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Il n'y avait plus un grain de riz. La novice chargée de la cuisine apporta la boîte vide à Mère Térésa. A 16h30', une dame inconnue arrivait à la porte du couvent avec un sac. C'était le riz juste nécessaire pour le repas du soir. Pas un grain de plus.

Mes chers Paroissiens, chers frères et sœurs, Paix ! 

Je vous envoie la méditation pour ce lundi de la 18ème semaine TO Impaire B. 

Lecture Nb 11, 4b-15

Ps 80

Évangile Mt 14, 13-21 

Ne négligeons jamais ces notations psychologiques qui nous font pénétrer dans la vie humaine de Jésus.

Nous imaginons trop souvent Jésus comme quelqu'un qui était "préservé" par sa divinité. En fait, nous le voyons subir les coups du sort, mêlé aux événements tragiques de son époque et de sa propre famille. 

Par exemple, quels furent les sentiments de Jésus quand il apprit la "nouvelle" du jour : Hérode a tué Jean-Baptiste. C'était la mort de celui qu'il appelait "le plus grand des prophètes"... de celui qui lui avait préparé ses premiers disciples...  Certes, qu'en apprenant cette mort, Jésus fuit dans le désert : il songe à sa propre mort, que celle-là présage.

Mais comme le moment n'est pas encore venu d'affronter la Passion, il se cache. Peut-être, aussi, dans sa douleur, a-t-il, tout simplement, besoin de solitude pour pleurer et prier...  Pour nourrir notre prière, je vous suggère cette réflexion de la Sœur Catherine (www Carmelsaintjoseph.com). 

Bonne méditation à toutes et à tous. (Père Xavier Bugeme sj) 

Les foules quittent les villes, le lieu de leurs maisons, de leurs sécurités, de leurs habitudes,… ils les quittent à pied, sans rien emporter, pour suivre Jésus qui s’est retiré dans un lieu désert après la mort de Jean le Baptiste.  Et là, deux manques se rencontrent : celui de Jésus qui s’est fait pauvre pour rejoindre l’humanité, et celui des hommes, fragiles, écartelés entre leur désir et le réel.

Jésus est saisi de compassion devant ce manque, il guérit sans compter… Il laisse parler son cœur.

Avant de voir un problème, ou des limites, Jésus voit des visages, il croise des regards. Il remarque les traits tirés de ceux qui ont marché longtemps, de ceux qui viennent lui présenter leurs infirmités, et de tous ceux qui attendent une parole de consolation, d’espérance, de vérité… Seul son manque peut apaiser leur manque.  Quel contraste avec la demande, on ne peut plus raisonnable et insensible des disciples : « renvoie donc la foule … qu’ils aillent s’acheter de la nourriture… ». Crispés sur leur manque, ils ne peuvent rejoindre celui de leurs frères humains. Et la réponse de Jésus ne se fait pas attendre : « ils n’ont pas besoin de s’en aller … donnez-leur vous-mêmes à manger »

Les disciples, à qui nous ressemblons tellement, ont-ils oublié que Dieu nourrit son peuple au désert ? Ne voient-ils pas que les foules se nourrissent de la parole de Jésus ? N’ont-ils donc pas encore compris qu’ils ne soulageront le manque de leurs frères, qu’à partir de leur propre manque assumé ? 

Réflexion recueillie et proposée par le Père Xavier Bugeme sj   Curé de la Paroisse Christ Roi de Mangobo à Kisangani.

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