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RDC : 91% des violations graves commises à l’encontre d’enfants entre janvier et juin 2021 sont attribuables aux groupes armés

Durant le premier semestre de 2021, la Section de la protection de l’enfant de la MONUSCO a documenté 1.195 violations graves des droits de l’enfant dans le cadre des conflits armés, une diminution de 23% par rapport à la même période en 2020 (1.566 violations). 

Le BCNUDH qui relaie ce chiffre dans sa note sur les principales tendances des violations des droits de l'homme entre Janvier et Juin 2021, rendue publique ce jeudi 05 juillet 2021, indique qu'au total, 91% des violations graves commises à l’encontre d’enfants documentées entre janvier et juin 2021 sont attribuables aux groupes et milices armés. 

Les principaux auteurs des violations documentées durant ce semestre sont les Nyatura (235 violations), les Maï-Maï Apa na Pale (122 violations), les Maï-Maï Mazembe (114 violations), les ADF (110 violations) et les membres des différentes factions de la CODECO (91 violations). 

Selon cette organisation onusienne, le recrutement et l'utilisation d'enfants a continué d'être la violation des droits de l’enfant la plus documentée  (574 enfants), suivie par les meurtres et mutilations (209), les enlèvements (207), les violences sexuelles (157) et les attaques contre des écoles et des hôpitaux (47).

Malgré la diminution enregistrée au premier semestre 2021, le BCNUDH reste préoccupé par les violences sexuelles liées aux conflits, qui affectent en majorité de femmes et de filles. Au cours du premier semestre de 2021, le BCNUDH a documenté des cas de violences sexuelles liées aux conflits affectant 258 femmes 

et sept hommes adultes, soit une diminution significative par rapport au semestre précédent (398 victimes adultes). 

"Cette diminution résulte de la baisse significative du nombre d’atteintes par les groupes armés (-50%, de 344 à 173 victimes adulte). Près de 35% de ces victimes sont attribuables à des agents de l’Etat (92 victimes), notamment des militaires des FARDC (77 victimes) et des agents de la PNC (14 victimes). La majorité des violences sexuelles attribuable à des agents de l’Etat dans ces provinces a été commise en Ituri (46 victimes), au Kasaï-Central (10 victimes), au Haut-Katanga (deux victimes) et au Kasaï (une victime)", révèle le BCNUDH.

 

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