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Insécurité au Sud-Kivu : contre 43 décès documentés par SAJECEK, Theo Ngwabidje parle de 2 personnes tuées en juillet dernier

L'organisation Synergie des Associations des Jeunes pour l’Education Civique, Electorale et la promotion des droits de l’homme au Sud-Kivu (SAJECEK) a, dans son bulletin sur la situation sécuritaire du mois de juillet dernier, documenté 43 personnes tuées. Selon elle, il ne se passe plus une seule nuit sans que l’on enregistre un cas de tuerie ou d’attaque armée au Sud-Kivu. 

 

Le président de cette structure, M. Robert Njangala, précise que le Sud du Sud-Kivu vient en tête du classement. Sur les 43 personnes tuées, 11 l’ont été à Uvira suivie de Bukavu, avec 9 assassinats.   

 

Selon SAJECEK, 32 cas d’enlèvements ont été signalés, dont 14 à Uvira. Fizi, le territoire voisin d’Uvira, enregistre le plus grand nombre des braquages des véhicules, soit 15 cas sur les 21 listés.  

 

 

Par ailleurs, cette structure indique que parmi les trente maisons qui ont fait l’objet d’attaques par les bandits armés, la ville de Bukavu arrive en première position, avec 14 maisons attaquées.  Il y a eu 7 cas de justice populaire en province du Sud-Kivu.   

 

En réaction, le gouverneur de province, M. Theo Ngwabidje, a rejeté en bloc ce bilan de SAJECEK, le qualifiant de mensonger.

 

"Moi et mes frères qui suivons la situation sécuritaire, nous n'avons pas ce rapport. Je sais que nous avons perdu des personnes à cause du banditisme urbain. Il va me demander de regarder le rapport, mais dire que 43 personnes ont été tuées, est un grand mensonge. Elles sont mortes où ? Car nous avons un mort ou deux morts. Dire que nous avons enregistré 43 morts au mois juillet, ce n’est pas vrai", a répondu le gouverneur Théo Ngwabidje à l'émission "Dira ya Dunia" de la BBC Swahili.

 

De son côté, M. Rémy Kasindi, du collectif des mouvements citoyens "Amka Congo", dit être scandalisé par cette réaction du gouverneur, car selon lui, c'est chaque jour que des corps sans vie sont ramassés, des attaques d'hommes armés et des assassinats sont documentés dans tous les territoires de la province du Sud-Kivu. Il invite le gouverneur et d'autres autorités à s'impliquer afin de mettre fin à cette insécurité grandissante dans le Sud-Kivu.

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