Image Post

Massacres à Beni : la jeunesse de la communauté Nande appelle à l'autodéfense

Depuis plusieurs années maintenant Beni est resté une véritable boucherie humaine. La société civile du Nord-Kivu avance un lourd bilan depuis le début des massacres.  Les tueries, viols, vol, violences sexuelles, des enlèvements et kidnapping sont signalés presqu’au quotidien dans le territoire de Beni au Nord-Kivu et à Irumu dans la province de l'Ituri partie est de la République démocratique du Congo.

 Face à cette persistance de l'insécurité et des massacres des populations civiles à Beni ville et territoire, la jeunesse de la communauté Nande de Goma dresse un diagnostic qui explique l'inefficacité des stratégies et opérations militaires.

 Dans une déclaration rendue publique ce lundi 20 septembre 2021, ces jeunes font allusion à plusieurs éléments constatés au tour des massacres des civiles dans la région de Beni.

 "Depuis le début , les massacres se déroulent toujours non loin des positions des FARDC et des casques bleus de la MONUSCO sans que ces éléments n'interviennent ; les victimes ou rescapés soutenue dans leurs versions par plusieurs rapports dont ceux de l'ONU qui documentent des faits avérés de complicité et même de participation directe de certains éléments de FARDC aux massacres des populations civiles mais malheureusement ces derniers ne sont pas poursuivis et occupent toujours des fonctions stratégiques Aÿ sein de l'armée. Le cas du général Mundos actuellement sous sanction du conseil de sécurité de l'ONU pour son implication dans les massacres de Beni. C'est le cas du commandant appelé TP ZERO ZERO qui est toujours cité dans les massacres depuis le début. C'est lui qui est à la base des assassinats de nos frères Vita Kitambala et Kakule Liso Jean-marie à Lume", peut-on lire dans ce document.

 Au même moment la jeunesse de la communauté nande constate l'irresponsabilité du gouvernement congolais dans la gestion de la question des populations étrangères appelés "Banyabwisha" cités dans le massacre des populations civiles à Beni-Irumu en complicité avec les ADF. Une version soutenue par l'évêque de Bunia Mgr uringi et certains députés du Nord-Kivu et de l'Ituri.

 Dans le plan des hommes qui déstabilisent les deux provinces auraient une mission de la balkanisation de la République démocratique du congo. Les populations du grand nord de la province majoritairement des nandes se sont farouchement opposées à ce plan.

 "C'est l'extermination d'une grande partie de la population nande (Génocide) pour fragiliser cette résistance". Dans la déclaration, les jeunes de cette communauté donnent plusieurs recommandations.

 "De ce qui précède, nous recommandons ce qui suit : l'arrestation et le déferlement immédiat de tous les officiers militaires FARDC cités dans les massacres de Beni par l'ONU à la cour pénale internationale en commençant le Général Mundos qui est depuis février 2018 sous sanction du conseil de sécurité des nations unies ; le relèvement de toutes (ex-RCD, CNDP M23). Nous exigeons la levé l'État de siège et se concentrer à travailler sur les causes de la persistance des massacres telles que relevées dans le diagnostic ci-dessus", prévient Liso Kalingehya.

laissez votre commentaire