Image Post

Caravane de paix et la justice transitionnelle : A Uvira, le sang des victimes crie justice

La commission parlementaire de l'assemblée provinciale du Sud-Kivu a entamé le Jeudi 15 septembre, la caravane de paix et de sensibilisation pour la justice transitionnelle en territoire d'Uvira au Sud-Kivu. 

Elle a eu un échange avec le maire d'Uvira M. Kiza Muhato et le conseil urbain de sécurité. Tour à tour, les députés provinciaux, Homer Bulakali, Bumbu Malite, Augustin Bulimuntu et Kabungulu Mateso ont sensibilisé les participants sur la nécessité de la mise en place d'un tribunal pénal international pour la République Démocratique du Congo afin de juger les auteurs des massacres commis en territoire d'Uvira depuis 1996.

Les membres du conseil urbain de sécurité ont révélé à la commission parlementaire que les sites mémoriaux des massacres sont en train d'être profanés le long de la route Kavinvira-Bujumbura et estimé qu'il est important d'envisager la protection de ces sites mémoriaux des massacres où plusieurs personnes avaient été enterrées en 1996.

Les députés provinciaux ont réitéré leur volonté de proposer un édit provincial portant identification et protection des sites où avaient été enterrées les victimes des massacres depuis 1996.

Le vendredi 17 mai, la commission s'est rendue dans la plaine de la Ruzizi où elle s'est entretenue avec la notabilité et la population de Mutarule, le chef de la chefferie de la plaine de la Ruzizi, ainsi que le chef de groupement  et les couches sociales de Katogota. 

Dans toutes ces rencontres, la population s'est engagée à accompagner le processus de mise en place d'un tribunal pénal international pour la République Démocratique du Congo. 

Le président du comité des victimes de Mutarule, M. Tshilume Bigaya, a invité le gouvernement congolais à mettre en place des mécanismes pour la justice transitionnelle afin de juger les auteurs des massacres

"Nous sommes très contents de voir nos députés provinciaux nous tenir mains fortes. Nous voulons que des gens qui ont commis des massacres à Mutarule soient punis. Nous demandons au gouvernement congolais de s'investir pour rendre justice aux victimes, seule solution pour la paix et le Développement", dit-il.

Le Mwami de la chefferie de la plaine de la Ruzizi, M. Richard Ndabagoye, a aussi soutenu que seule la justice pourra mettre fin aux tueries et insécurité dans sa juridiction.

 "Un groupe de parlementaire vient de passer par ici. Nous estimons que si ce processus aboutissait, la population pourra respirer. Lorsqu'on aspire à la paix et au développement, il faut que justice soit établie car avec cette dernière personne ne peut se lever et faire ce qu'il veut. Si la justice est rétablie, nous osons croire que la vie va reprendre dans nos communautés", soutient-il.

A Katogota, la commission parlementaire pour la paix et la sensibilisation pour la justice transitionnelle s'est aussi entretenue avec les chefs locaux et les forces vives. Dans l'ensemble, toute la communauté de Katogota a exigé que justice soit pour les massacres de 375 personnes en date du 14 mai 2000.

"Nous voulons qu'une sérieuse enquête soit menée pour que l'on sache ce qui s'est réellement passé. Nous voulons que justice soit faite pour condamner les auteurs et qu'il y ait réparation pour les victimes", a recommandé le président de la société civile de Katogota.

La commission parlementaire de l'assemblée provinciale du Sud-Kivu pour la paix et la sensibilisation transitionnelle vient du territoire de Fizi (Makobola, Kabondozi, Mboko, Lusenda, Lulinda, Fizi-centre, Mwandiga) et la ville de Baraka où des échanges ont eu lieu avec toutes les couches sociales et politiques. A l'unanimité, les habitants de Fizi ont exiger que justice soit faite en créant le tribunal pénal international pour la République Démocratique du Congo afin de condamner les auteurs.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

laissez votre commentaire