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État de siège en Ituri : un cadre de conciliation des attentes s'avère nécessaire entre forces vives et gouvernement militaire (Professeur Pascal KAVARIOS)

Le professeur Pascal NDUDANGA KAVARIOS a demandé aux animateurs de l’état de siège en Ituri, d’organiser un cadre d’échange avec les différentes représentations ituriennes afin de recevoir leurs doléances, dans l’objectif d’assainir les divergences observées ces derniers temps sur le maintien ou non de cette administration militaire. Il l’a dit le mardi 21 septembre 2021 au cours d’un point de presse animé en ville de Bunia, chef-lieu de la province de l’Ituri.

Selon lui, cette assise doit être organisée à travers l’Union des Associations Culturelles pour le Développement de l’Ituri (UNADI),qui doit canaliser les aspirations de la population iturienne aux parlementaires qui sont à la fois demandeurs et détenteurs de pouvoir de prorogation ou non de cet état de siège, pour éviter cet antagonisme militaro-civil et aussi l’écart de langage entre les ituriens et les députés et sénateurs à l’hémicycle.

Le professeur déclare que : « Cette divergence laisse voir clairement le besoin d’entrevoir un cadre de conciliation des attentes entre ces deux tendances dont les contradictions sont injustifiées puis ce que toutes ces tendances militent pour la paix en Ituri. Malgré l’état de siège, nous déplorons et disons aux uns et aux autres que l’Ituri n’a plus besoin de discours démotivant ou divisionniste mais, il a plus la nécessité des avancées sur terrain pour la paix effective. »

Il en a profité pour appeler les Ituriens à cesser avec des divisions infertiles pour la restauration de la paix : « si nous voulons réellement la paix, cessons  et impliquons-nous tous dans la sensibilisation pour la cessation des hostilités partout dans nos entités et encourageons nos vaillants militaires qui sont aux fronts et qui tombent pour le retour de la paix en Ituri. Ne généralisons pas et surtout ne communautarisons pas les questions de la justice pour ne pas fermer les voies de recours qui sont ouvertes tant sur le plan politique que judiciaire.»

À en croire ce député national honoraire et ancien maire de la ville de Bunia ainsi que notable de la communauté Bira, les ping-pongs qui se suivent sur les voies des ondes et réseaux sociaux actuellement, sont de nature à ne pas nous amener la paix mais risquent de profiter aux ennemis de la paix qui veulent les psychoses de ces genres.

A lui d'indiquer : « il semble à l’heure actuelle que l’Iturien en demandant n’avait pas compris que l’Etat de siège, est un congélateur pour ces acteurs politiques et que la paix à rétablir reste le seul moyen pour mettre fin à l’état de siège. Donc, il est temps que les fils et filles de la province de l’Ituri rendent les armes par le processus DDRCS pour s’adonner à la reconstruction de leur province qui est potentiellement riche et se retirent de la complicité puisque sans cela, il sera difficile aux forces étrangères telles que les ADF et consorts de continuer à semer la désolation dans les camps tant de nos vaillants militaires que dans les villages de nos populations. Précise-t-il.

Signalons que c'est depuis un moment que les points de vue au sein des couches sociales et politiques en Ituri divergent autour de la question de réussite ou non de l'état de siège.

 

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